(Copenhague) Le géant danois du transport maritime AP Møller-Maersk a relevé lundi ses prévisions pour l’ensemble de l’année 2021, porté par la surchauffe du secteur liée à la crise du coronavirus, qui se traduit par une envolée de la demande et des prix du fret.

« Compte tenu des bons résultats du deuxième trimestre 2021 et de la situation exceptionnelle du marché qui devrait se poursuivre au moins jusqu’à la fin de l’année, les prévisions pour l’ensemble de l’année 2021 ont été revues à la hausse », a déclaré le groupe dans un communiqué.

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Le géant danois du transport maritime AP Møller-Maersk prévoit des chiffres en nette hausse et bien meilleurs qu’au deuxième trimestre 2020, période touchée par la baisse de la demande à cause de la pandémie. Ci-haut, le Maersk Murcia, un porte-conteneurs de Moeller-Maersk.

Maersk, qui emploie plus de 80 000 personnes et possède ou exploite quelque 700 navires parmi les plus grands du monde, table sur un profit avant immobilisations et taxes compris entre 14 et 15,5 milliards de dollars en 2021 (contre 9 à 11 milliards annoncés en mai).

Quant à la demande mondiale, le groupe s’attend désormais à une hausse annuelle de 6-8 % en 2021, contre 5 à 7 % de hausse estimée jusqu’alors.

Le numéro un mondial du transport de conteneurs, dont les principaux concurrents sont l’italo-suisse MSC et le français CMA-CGM, doit publier ses résultats trimestriels définitifs vendredi.

Il prévoit des chiffres en nette hausse et bien meilleurs qu’au deuxième trimestre 2020, période touchée par la baisse de la demande à cause de la pandémie.

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Selon des résultats préliminaires publiés lundi, le géant du transport maritime Møller-Maersk a enregistré pour la période avril-juin un chiffre d’affaires de 14,2 milliards de dollars, contre 9 milliards en 2020. Ci-haut, le Majestic Maersk.

« La forte performance trimestrielle s’explique principalement par la poursuite de la situation exceptionnelle du marché avec un important rebond de la demande provoquant des goulots d’étranglement dans les chaînes d’approvisionnement et une pénurie d’équipements », a noté le groupe.

Selon des résultats préliminaires publiés lundi, le géant a enregistré pour la période avril-juin un chiffre d’affaires de 14,2 milliards de dollars, contre 9 milliards en 2020.

Les volumes du transport maritime ont, eux, augmenté de 15 % et les taux de fret moyens ont progressé de 59 % au deuxième trimestre 2021 par rapport à l’année précédente, est-il précisé.

« Les bénéfices du troisième trimestre devraient dépasser le niveau du deuxième trimestre 2021 », a par ailleurs prévenu le groupe.

Depuis mi-2020 et notamment depuis la fin de l’année dernière, la demande de transport maritime, qui avait fléchi au début de la crise du coronavirus, s’est traduite par un très fort rebond, entre autres de l’Asie vers les États-Unis et l’Europe.

Selon les armateurs et les analystes, ce phénomène est lié à deux causes : un bond lié à la COVID-19 de la demande de produits manufacturés, sur lesquels les consommateurs se rabattent faute par exemple de pouvoir voyager ou aller au restaurant.  

Elle est aussi accentuée par un restockage de nombreuses entreprises, qui avaient réduit leurs commandes lors des premiers mois de la pandémie.