(San Francisco) Le groupe informatique américain Microsoft a atteint 2009 milliards de dollars de capitalisation boursière jeudi à la clôture de la Bourse de New York, devenant ainsi la deuxième entreprise à atteindre ce seuil après Apple.

Le géant de Redmond (nord-ouest des États-Unis), qui a présenté jeudi la nouvelle génération de son célèbre système d’exploitation Windows, avait déjà dépassé les 2000 milliards pendant la séance de mardi.

Son action a grimpé de 20 % depuis le début de l’année, et de plus de 600 % depuis que Satya Nadella a remplacé Steve Ballmer en 2014.

Le directeur général a d’ailleurs été récemment promu au poste de président du conseil d’administration, renforçant son pouvoir sur la firme technologique qu’il a rajeunie pour se fondre dans une nouvelle ère.

Satya Nadella est considéré comme l’architecte de la transformation du groupe fondé en 1975, longtemps centré sur l’édition de logiciels pour les ordinateurs.

Il a exigé une réorganisation massive, en supprimant 18 000 emplois, soit 14 % de l’effectif total, via un plan visant à simplifier la structure et à intégrer la division mobile du groupe finlandais Nokia.

Microsoft est aussi devenue le numéro 2 du cloud (informatique à distance), talonnant son jeune voisin Amazon dans ce secteur devenu encore plus essentiel à toutes les infrastructures numériques pendant la pandémie.

Jeudi, le patron a assuré que Windows 11, la première évolution du système d’exploitation en près de six ans, marquait « le début d’une nouvelle génération d’informatique, où tout est réinventé ».

Cette nouvelle génération doit faciliter l’accès aux applications téléchargées sous Android, le système mobile développé par Google, via la boutique d’applications mobiles d’Amazon.

Contrairement à la plateforme de commerce en ligne et à la Silicon Valley, Microsoft a jusqu’à présent été relativement épargnée par les attaques des autorités américaines, qui reprochent à Google, Apple, Facebook et Amazon des abus de position dominante sur leurs marchés respectifs.

Mais une commission parlementaire a recommandé jeudi une série de propositions de lois pour renforcer la concurrence dans le secteur des technologies et casser les monopoles.

Si elles entrent en vigueur, elles risquent d’affecter aussi Microsoft pour ses services intégrés de fait à Windows, comme la messagerie Teams ou le moteur de recherche Bing.