L'homme d'affaires Pierre Karl Péladeau se dit « bien avancé » dans sa volonté d'acquérir les actifs de Téo Taxi, lui qui s'est entretenu jeudi avec le ministre des Transports, François Bonnardel.

Décriant de nouveau une « réglementation obsolète » et la nécessité d'avoir un « terrain de jeu » équitable pour tous les acteurs de l'industrie du taxi, M. Péladeau a affirmé avoir « senti une appréciation du ministre de ces "considérations-là" ».

En mêlée de presse après la rencontre avec M. Bonnardel, M. Péladeau a dit avoir l'impression que l'« innovation » serait au coeur de la nouvelle politique du ministre, ce qui est « de bon augure », selon lui.

Un projet pilote - qualifié de « très mauvaise idée » par M. Péladeau - avec le service alternatif de transport Uber a été généralement critiqué pour ne pas régler les problèmes des coûts des permis pour les autres chauffeurs et de la modulation des tarifs aux clients en fonction de l'achalandage.

Montrant de nouveau son intérêt pour redémarrer l'entreprise actuellement insolvable Téo Taxi, M. Péladeau a dit avoir fait valoir au ministre que cela exigeait « des moyens financiers et une vision à moyen et à long terme ». Il a laissé entendre que la technologie pourrait être exportée, en phase avec l'objectif du gouvernement du Québec de générer des emplois bien rémunérés.

Le bureau de M. Bonnardel a indiqué qu'il n'y aurait pas de commentaire du ministre à la suite de cette rencontre.

« Il faut viabiliser le projet tel qu'il existait antérieurement, pour faire en sorte qu'on puisse justement mettre en valeur notre hydroélectricité, mettre en valeur l'électrification des transports, et c'était ce que Téo était en mesure de proposer aux Québécois », a fait valoir M. Péladeau en mêlée de presse.

« Ça prend un environnement où tout le monde va être traité équitablement, avec les mêmes règles. C'est ce qui a manqué, et c'est une des raisons pourquoi Téo a échoué », a-t-il ajouté.

Quelque 400 chauffeurs salariés sont sans gagne-pain depuis que Téo Taxi a mis fin à son service puisque l'entreprise fondée notamment par Alexandre Taillefer était déficitaire et que les actionnaires ne voulaient plus injecter de nouveaux fonds.