Le plan du gouvernement américain visant à réduire les impôts des entreprises devrait stimuler l'industrie des jets d'affaires, qui a connu l'an dernier sa plus faible performance depuis 2004, a indiqué mercredi une association représentant les constructeurs de ce secteur.

«Ça va être un bon coup de pouce pour l'industrie», a estimé le chef de la direction de la General Aviation Manufacturers Association (GAMA), Pete Bunce.

Pas moins de 62 % des ventes de jets d'affaires ont eu lieu en Amérique du Nord l'an dernier. Dans ce contexte, l'intention du président américain Donald Trump de réduire les impôts des entreprises jusqu'à 15 pourrait convaincre certaines sociétés de dépenser de l'argent pour de tels avions, a fait valoir M. Bunce.

M. Bunce n'a cependant pas voulu dire si de telles décisions contrebalanceraient l'éventuelle mise en place d'un ajustement des taxes frontalières qui pourrait faire grimper le coût des appareils importés aux États-Unis.

Selon lui, le processus législatif fait en sorte que la proposition pourrait finir par être bien différente de celle qui est actuellement discutée.

M. Bunce s'exprimait depuis Washington, DC, dans le cadre d'une conférence de presse sur l'industrie aéronautique.

Bombardier a réussi à éviter la tendance de l'industrie et a vu ses livraisons de jets d'affaires croître l'an dernier, selon le sondage annuel de la GAMA.

La société montréalaise a livré l'an dernier 163 appareils, évalués à 5,87 milliards US, comparativement à 135 avions l'année précédente, évalués à 5,06 milliards US.

Son concurrent Gulfstream a reculé derrière Bombardier en 2016, ses livraisons ayant diminué de 25 % à 115 avions, par rapport à 154 appareils un an plus tôt. La valeur de sa facturation a glissé de 24 % à 6,2 milliards US.

Ensemble, les constructeurs aéronautiques ont livré 661 jets d'affaires de différentes tailles l'an dernier, un total en baisse de 7,9 % par rapport aux 718 livraisons de 2015.

«Les résultats de 2016 étaient décevants dans l'ensemble, même si nous observons quelques éclaircies dans le secteur des turbopropulsés», a indiqué M. Bunce dans une déclaration. Les perspectives sont solides, a-t-il ajouté, et les entreprises investissent pour présenter de nouveaux produits.

Bombardier a récemment obtenu un prêt de 372,5 millions CAN de la part du gouvernement canadien. Les deux tiers de ce montant seront consacrés à son nouvel appareil, le Global 7000, qui devrait entrer en service vers la fin de l'an prochain.