La société mère du transporteur British Airways pourrait bien être le prochain acheteur d'avions C Series de Bombardier, s'il faut en croire les dires d'un regroupement de l'industrie aéronautique du Royaume-Uni.

« Une nouvelle commande pour des jets C Series 300 (CS300) de Bombardier de la part du propriétaire de British Airways, IAG, doit être annoncée », a écrit, hier sur Twitter, le Farnborough Aerospace Consortium (FAC), association sectorielle dont sont notamment membres Boeing, BAE et Thales (mais pas Bombardier).

Selon le FAC, qui n'a pas cité ses sources, le contrat comprendrait des appareils pour British Airways ainsi que pour ses entreprises soeurs Vueling (Espagne) et Aer Lingus (Irlande).

La société qui chapeaute ces transporteurs, International Airlines Group (IAG), a indiqué hier au journal nord-irlandais Belfast Telegraph qu'elle ne souhaitait pas commenter l"affaire. Même réponse du côté de Bombardier Avions commerciaux à Mirabel.

Rappelons que l'an dernier, le PDG d'IAG, Willie Walsh, a confié au Belfast Telegraph que le CS300 était « certainement un appareil [qu'il était prêt] à examiner ». Notons que Swiss s'apprête à utiliser des CS100, la plus petite variante de la C Series, pour relier Zurich à l'aéroport urbain de Londres (London City), où British Airways est son plus important concurrent. Notons également que plusieurs politiciens britanniques font pression sur IAG du fait que les ailes des appareils C Series sont fabriquées à l'usine de Bombardier située à Belfast.

RÉSULTATS DEMAIN

On pourrait en savoir plus demain à l'occasion du dévoilement des résultats du quatrième trimestre de Bombardier. Rappelons que l'entreprise a annoncé ses deux dernières commandes importantes d'avions C Series (Air Canada et Delta Air Lines) en même temps que ses chiffres trimestriels.

La conférence téléphonique de demain pourrait aussi permettre de mieux comprendre pourquoi aucun client n'a encore reçu d'appareil C Series depuis le début de l'année alors que Bombardier prévoit en livrer au moins 30 en 2017. Du côté de l'avionneur, on assure qu'il n'y a pas de souci particulier et que la plupart des livraisons auront lieu au deuxième semestre.

Les analystes ne s'attendent pas à des surprises majeures sur le plan financier puisque l'entreprise a fait le point lors de sa journée des investisseurs, le 15 décembre. Depuis ce jour-là, l'action de Bombardier s'est appréciée de plus de 30 % à la faveur des projections optimistes communiquées par la direction pour l'année en cours.

Dans une note récente, Fadi Chamoun, de BMO Marchés des capitaux, a souligné que Bombardier a décroché plusieurs contrats ferroviaires au cours des derniers mois, mais que la demande a été faible en aviation commerciale et d'affaires.

Pour le quatrième trimestre, les analystes tablent en moyenne sur des revenus de 4,6 milliards US, contre 5 milliards pendant la même période en 2016. Ils prédisent une perte par action de trois cents US, bien inférieure à celle de 31 cents US enregistrée il y a un an.