Le rapport de la commission d'enquête du Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) portant sur le projet de Réseau électrique métropolitain (REM) est très mal accueilli par le promoteur, CDPQ Infra.

La filiale de la Caisse de dépôt et placement du Québec, qui est maître d'oeuvre du REM, reproche aux auteurs du rapport du BAPE d'avoir fait plusieurs omissions et erreurs et d'avoir déformé des réalités.

CDPQ Infra dit avoir déposé au BAPE, de mai à août 2016, 17 documents totalisant 3010 pages. D'août à décembre, 105 documents additionnels auraient été soumis, totalisant 5287 pages.

Or, CDPQ Infra soutient que plus de 1200 pages de documents, en particulier sur les questions environnementales, ont été ignorées dans le rapport que le BAPE a déposé la semaine dernière.

Le promoteur reproche aussi au rapport de comporter des affirmations erronées sur l'état actuel du transport collectif dans la région de Montréal et de brosser un portrait incomplet et déformant des améliorations qu'offrira le REM aux usagers au transport public.

CDPQ Infra cite à cet effet l'offre de transport en commun dans l'Ouest-de-l'Île de Montréal, sur la voie réservée sur le pont Champlain, sur la ligne de trains Deux-Montagnes, sur la localisation de la station Rive-Sud et sur le choix du tracé en bordure de l'autoroute 40.

Le promoteur ajoute que les craintes du BAPE sur l'hypothétique manque d'intégration du REM aux réseaux existants sont sans fondement.

Vendredi dernier, le premier ministre Philippe Couillard a assuré que le projet irait de l'avant dans les échéanciers prévus, malgré le rapport peu reluisant du BAPE.

Le Réseau électrique métropolitain, d'une longueur de 67 kilomètres, vise à relier le centre-ville de Montréal, la Rive-Sud, l'Ouest-de-l'Île, la Rive-Nord et l'Aéroport international Pierre-Elliott-Trudeau par la mise en service d'un système léger sur rail (SLR) automatisé et électrique.