Le transporteur aérien Air Transat dit faire des progrès dans ses négociations sur le nouveau contrat de travail de ses 1750 agents de bord, qui ont rejeté une première entente de principe conclue au début du mois dernier.

L'entreprise montréalaise a indiqué lundi que les discussions entamées ce week-end se poursuivaient avec le syndicat représentant les travailleurs, pendant des rencontres dans les bureaux d'un médiateur fédéral.

«Nous restons persuadés que nous conclurons rapidement une entente à la satisfaction des deux parties», a affirmé la porte-parole de Transat, Odette Trottier.

De son côté, une porte-parole de la Composante d'Air Transat du Syndicat canadien de la fonction publique n'a pas voulu dire comment se portaient les négociations, mais a indiqué que les travailleurs avaient l'intention de déclencher une grève si un accord n'était pas conclu d'ici vendredi soir, à 23 h 59.

Les agents de bord avaient voté, le 1er juin, presque unanimement pour un mandat de grève, avant la conclusion de l'entente de principe.

Le président et directeur général d'Air Transat, Jean-François Lemay, avait indiqué jeudi dernier que les deux parties retourneraient à la table de négociations «pour trouver rapidement un terrain d'entente» à la suite du rejet de l'entente précédente, qu'il avait qualifié de «raisonnable».

Selon le président du syndicat, Martyn Smith, la direction d'Air Transat veut accroître de façon importante la charge de travail des agents de bord. Air Transat n'a pas voulu commenter cette affirmation.

La division du transport aérien du Syndicat canadien de la fonction publique représente environ 10 000 membres chez sept transporteurs aériens, incluant Air Canada, Sunwing et Air Transat.

Transat avait indiqué l'hiver dernier que ses réservations et ses résultats financiers avaient diminué en raison de la menace d'une grève de ses pilotes. L'entreprise a récemment indiqué qu'elle serait confrontée à un été difficile en raison d'une concurrence accrue.

L'analyste Kevin Chiang, de Marchés mondiaux CIBC, a écrit dans un rapport que la menace de moyens de pression pourrait réduire la demande pour les vols et les forfaits de voyage de Transat.