Même si Air Canada devait se plier à la décision de la Cour d'appel dans le dossier d'Aveos, la remise en place d'un centre d'entretien à Montréal ne se ferait pas de sitôt.

«On ne peut pas réinventer des structures du jour au lendemain, a déclaré le président et chef de la direction d'Air Canada, Calin Rovinescu, hier, au cours d'une conférence téléphonique organisée à l'occasion de la divulgation des résultats du troisième trimestre. On parle d'activités de maintenance très techniques, tant en termes d'infrastructure que de personnel. Je ne vois rien d'imminent.»

M. Rovinescu a tenu à souligner qu'Air Canada n'avait pas encore décidé si elle allait en appeler de la décision de la Cour d'appel.

Mercredi, le tribunal a confirmé que le transporteur Air Canada devait maintenir des centres d'entretien à Montréal et à Winnipeg, donnant ainsi raison aux gouvernements du Québec et du Manitoba.

La loi qui a permis la privatisation d'Air Canada en 1988 oblige le transporteur à «maintenir des centres de révision et d'entretien dans les villes de Winnipeg et de Mississauga et dans la Communauté urbaine de Montréal».

Dans le cadre de sa restructuration, en 2004, Air Canada a créé une filiale distincte d'entretien et de révision, ACTS. Celle-ci a fini par voler de ses propres ailes et par prendre le nom d'Aveos.

Aveos a toutefois brutalement fermé ses portes en 2012, provoquant la perte de 2600 emplois, dont 1800 à Montréal.

Air Canada fait maintenant effectuer la maintenance lourde de ses appareils à l'extérieur du pays.

Solides résultats pour Air Canada

> Le chiffre d'affaires d'Air Canada a augmenté de 5,9% pour atteindre 4 milliards au troisième trimestre de 2015.

> Grâce notamment au recul des prix du carburant, le bénéfice net d'Air Canada a bondi de 35,3% pour atteindre 437 millions au troisième trimestre de 2015.

> L'action de Bombardier a clôturé à 11,57$ à la Bourse de Toronto, un gain de 6,5% par rapport à la veille.