Même si Bombardier n'a pas réussi à obtenir de nouvelles commandes lors du Salon international de l'aéronautique et de l'espace de Paris-Le Bourget, sa division ferroviaire a remporté cette semaine environ 543 millions $ US en contrats individuels ou en partenariat en Chine et à Londres.

Bombardier Transport, établi à Berlin, a été sélectionné comme soumissionnaire privilégié sur un contrat de 260 millions de livres sterling (environ 412,9 millions $ US) pour la fourniture d'au moins 45 trains de surface à Londres. L'entente viserait près de 200 voitures de train, qui seraient construites à son usine de Derby, avec un début des livraisons en 2018.

Bombardier [[|ticker sym='T.BBD.B'|]] affirme que le contrat devrait être finalisé d'ici la fin du mois. Il comprend les activités d'entretien et des options pour un plus grand nombre de trains.

La société avait obtenu en 2007 un contrat pour la fourniture de 57 trains pour un réseau ferroviaire de banlieue qui desservait la grande région de Londres et Hertfordshire avec 111 stations sur plusieurs lignes.

En Chine, la coentreprise de Bombardier avec CSR Nanjing Puzhen, mise sur pied en novembre, a signé son premier contrat. L'entente évaluée à 130 millions $ US prévoit la fourniture d'un système de navettes automatisé de 44 véhicules.

Bombardier obtiendra 14 millions $ US pour la conception et d'autres travaux réalisés sur le projet à Pittsburgh. Elle détient en outre une participation de 50% dans la coentreprise, qui assemblera les 44 voitures de train en Chine.

Le nouveau système à deux voies surélevées mesurera 6,6 kilomètres et comptera six stations. Il fera office de prolongement pour la ligne 8 du métro de Shanghai, jusqu'au district résidentiel de Pujiangzhen. Le projet devrait être opérationnel en décembre 2017.

À Paris, les nouveaux avions CSeries de Bombardier ont généré de l'intérêt, mais pas assez pour sécuriser de nouvelles commandes, pendant que ses concurrents Embraer, ATR, Boeing et Airbus signaient plusieurs ententes. La Brésilienne Embraer a vendu 103 appareils pour un total évalué à 3,3 milliards $ US, pendant qu'ATR recevait des engagements pour 81 turbopropulseurs évalués, ensemble, à 1,5 milliard $ US.

L'absence de nouvelles commandes pour la CSeries est décevante, ont estimé des analystes. La seule nouveauté au chapitre des commandes est venue du côté de WestJet [[|ticker sym='T.WJA'|]], qui a exercé des options pour six appareils Q400. En outre, le client de lancement de la CSeries, Swiss International Airlines, a modifié les commandes fermes pour 10 de ses 30 appareils de la CSeries afin de choisir le CS300, une version plus grande de l'avion.

Selon Benoit Poirier, de Desjardins Marché des capitaux, Bombardier a malgré tout laissé une bonne impression avec la nouvelle équipe de direction de sa division aéronautique, les démonstrations effectuées par deux avions de la CSeries et les résultats des tests de vol, qui étaient meilleurs que ceux promis.

«Cependant, nous croyons que la situation est décevante malgré tout, compte tenu du nombre significatif de commandes dévoilées par ATR et par Embraer, qui représentent des occasions ratées par Bombardier», a-t-il écrit dans un rapport.

M. Poirier croit que Bombardier ne va probablement pas décider d'allonger sa CSeries avec un modèle CS500 plus long, qui offrirait une concurrence plus directe à Boeing et à Airbus, avant l'entrée en service du CS300, à la fin de l'an prochain.

Le président de l'aviation commerciale de Bombardier, Fred Cromer, a indiqué qu'il existait un potentiel à plus long terme pour le développement d'un avion plus grand, mais que l'entreprise devait d'abord vérifier si la demande pour un tel appareil existait.