Le 12 février 2009, un Q400 de Colgan Air s'est écrasé à Buffalo, faisant 50 morts.

L'accident a créé une onde de choc aux États-Unis. Les Américains ont subitement réalisé que les pilotes des transporteurs régionaux avaient des conditions de travail difficiles, augmentant les risques de fatigue, et des salaires médiocres.

La copilote de 24 ans gagnait 23 900$ par année. Elle avait pris un vol de nuit depuis son domicile, à Seattle, pour se présenter au travail en matinée à Newark, au New Jersey.

Quant au pilote, domicilié en Floride, il avait, au cours des semaines précédentes, effectué un grand nombre de vols tôt le matin et tard le soir, entrecoupés de quelques heures de repos.

Les autorités ont conclu que la fatigue avait joué un rôle dans la tragédie.

Le gouvernement américain a instauré un certain nombre de réformes, notamment en ce qui concerne la formation des pilotes et le nombre d'heures de vol requises pour devenir copilote.

Les conditions salariales demeurent cependant difficiles pour les pilotes des transporteurs régionaux américains.

«Ça frôle le ridicule, lance Patrice Roy, président du syndicat des pilotes d'Air Transat. À 500$ par semaine, il est impossible de se loger à proximité si on vit à New York. Les pilotes doivent habiter ailleurs.»