L'organisme canadien de réglementation des transports a ordonné l'inspection des balises d'urgence de la plupart des avions de Boeing Co. et d'Airbus SAS après que le dispositif fabriqué par Honeywell International Inc. au Canada a été lié à l'incendie d'un Boeing 787 Dreamliner.

Transports Canada a déclaré le 14 août que les compagnies aériennes disposent de 150 jours suivant la réception de la consigne de navigabilité entrant en vigueur le 26 août pour compléter ces vérifications. Habituellement, d'autres pays suivent ces directives. C'est ce qu'ont fait hier les organismes de réglementation d'Europe et du Japon.

L'ordonnance de Transports Canada soutient qu'il y a une possibilité qu'un défaut de câblage sur un émetteur de localisation d'urgence ait déclenché l'incendie du 12 juillet sur un Boeing 787, à Londres. Les représentants du Royaume-Uni ont établi un lien entre l'appareil et l'incendie, et les enquêteurs tentent de déterminer si les deux câbles écrasés l'un contre l'autre peuvent avoir causé un court-circuit.

L'ordonnance est une mesure pour garantir la sécurité pendant que l'enquête se poursuit, selon Thomas Anthony, de la University of Southern California.

La directive canadienne concerne 11 modèles d'aéronefs Boeing, dont le 787, le 777 et le 737, et 7 modèles d'aéronefs Airbus, dont le A320, le A330 et le A380. Les vérifications visent aussi les avions commerciaux Falcon 7X de Dassault Aviation SA et le modèle L-382 civil de l'avion de transport Hercule de l'entreprise Lockheed Martin Corp.

Transports Canada a précisé que l'ordonnance, de portée mondiale, touche plus de 3000 aéronefs.

- D'après Bloomberg