Un protecteur du consommateur affirme que l'indemnité que compte offrir Air Canada aux passagers refoulés de vols nationaux à cause de la surréservation est inadéquate et devrait être rejetée par l'Office des transports du Canada.

Gabor Lukacs, qui s'est opposé avec succès à l'actuelle politique de paiement de la société aérienne, a pressé l'agence fédérale d'adopter la réglementation américaine ou encore sa propre proposition.

Les indemnités controversées visent les voyageurs qui ont réservé une place à bord d'un avion mais qui sont victimes de la pratique de l'industrie consistant à vendre plus de places qu'il n'y a de sièges disponibles dans l'appareil.

L'ancien professeur de mathématiques de l'Université du Manitoba estime que les passagers devraient recevoir entre 200 $ et 800 $, dépendamment de la durée du délai. Aux États-Unis, le double du prix du billet, jusqu'à concurrence de 650 $ US, est versé dans le cas d'un délai d'une heure à deux heures, l'indemnité étant de quatre fois le prix du billet, jusqu'à un maximum de 1300 $ US, lorsque la durée du délai est supérieure à deux heures.

La semaine dernière, Air Canada [[|ticker sym='T.AC.B'|]] a indiqué que les passagers devraient recevoir une indemnité de 100 $ à 800 $, en fonction du prix de leur billet et de la durée du délai.

L'Office des transports du Canada a jugé que la règle d'Air Canada en matière d'indemnité pour refoulement, vieille de 12 ans, était périmée et ne reflétait pas le coût actuel des billets d'avion, des chambres d'hôtel et des autres dépenses imprévues. Le transporteur propose une somme de 100 $ ou un bon d'échange d'une valeur de 200 $ aux passagers refoulés.

L'agence a de plus demandé au transporteur de lui expliquer pourquoi il refusait la proposition de M. Lukacs ou la réglementation américaine.