Porter Airlines a confiance que les appareils CS100 sur lesquels le transporteur a bâti son plan d'expansion seront aussi silencieux que ce qu'a promis Bombardier.

Mais s'ils ne le sont pas, la société aérienne n'est pas tenue de respecter le contrat d'achat, a affirmé vendredi son président et chef de la direction, Robert Deluce.

Lors d'une allocution prononcée devant la Chambre de commerce de Toronto, M. Deluce a indiqué que si l'appareil ne correspondait pas aux spécifications fournies par Bombardier, Porter n'en voudrait pas.

M. Deluce a cependant dit s'attendre à ce que le CS100 dépasse les attentes en raison des pénalités et garanties inscrites dans le contrat signé entre l'avionneur et le transporteur.

Porter a demandé à la Ville de Toronto, au ministère fédéral des Transports et à l'Administration portuaire de Toronto de modifier une entente tripartite empêchant les jets de se poser à l'aéroport Billy Bishop de Toronto, sauf dans des circonstances exceptionnelles.

Les projets d'expansion de Porter obligeront le transporteur à prolonger la piste de l'île sur une distance de 168 mètres à chaque extrémité, ce qui nécessitera des opérations de remplissage dans le lac Ontario.

Porter a déjà placé auprès de Bombardier une commande conditionnelle afin d'acheter 12 appareils CS100, avec une option sur 18 autres avions, d'une valeur de 2,08 milliards $ US.

Ces appareils doivent permettre à Porter de se rendre à Los Angeles, en Floride, à Calgary et dans les Antilles depuis Toronto.

M. Deluce a promis que les nouveaux appareils de Bombardier seraient aussi silencieux que les avions à turbopropulseurs Q400 - également de Bombardier - que Porter exploite actuellement. Le CS100 est également supposé consommer 20% de carburant en moins que tout autre appareil de sa catégorie.

Des observateurs ont cependant fait remarquer que le CS100 n'avait toujours pas volé, de sorte qu'il restait à voir si les promesses du fabricant seraient respectées.