L'avionneur Bombardier a annoncé mardi qu'une importante société de crédit-bail russe avait confirmé sa commande pour 42 avions commerciaux CSeries.

Selon l'entreprise établie à Montréal, les actionnaires d'Ilyushin Finance Co. (IFC) ont approuvé l'achat de 32 CS300 avec des options sur 10 autres appareils. La commande comprend des avions comptant jusqu'à 160 sièges destinés à des transporteurs internationaux.

La valeur totale du contrat basée sur le prix courant du CS300 est d'environ 2,56 milliards $US et pourrait grimper jusqu'à 3,42 milliards $US si l'IFC décide d'exercer toutes ses options. Il est toutefois courant que les clients obtiennent une réduction.

L'IFC a signé une lettre d'intention en 2011 et une entente d'achat conditionnelle en février dernier.

Le directeur de la société, Alexandre Rubtsov, a déclaré dans un communiqué que les compagnies aériennes, particulièrement celles de la Communauté des États indépendants (CÉI), étaient intéressées à remplacer leurs vieux avions par les appareils CSeries, plus efficaces sur le plan de la consommation de carburant.

Il a expliqué que les CS300, avec leur conception technologique évoluée, aideraient à répondre à ces préoccupations, tout en offrant une excellente autonomie, des performances supérieures au sol et une cabine superbe.

Bombardier (TSX:BBD.B) a reçu des engagements pour 388 avions CSeries, dont 177 commandes fermes.

La version la plus petite de l'appareil doit effectuer son premier vol d'essai d'ici la fin du mois de juin et entrer en service l'an prochain. Les livraisons pour le plus gros modèle devraient commencer en décembre 2014.

Le président de Bombardier Avions commerciaux, Mike Arcamone, a affirmé que la commande de l'IFC constituait une entente marquante pour les appareils CSeries et la société de crédit-bail russe. «L'IFC confirme que l'avion CSeries représente l'idéal en matière de changement déterminant dans le transport aérien, dans toute la CÉI et ailleurs dans le monde», a-t-il assuré.

Plus tôt mardi, Bombardier avait révélé que le transporteur aérien Gulf Air, du Royaume de Bahreïn, était l'un de ses clients pour les appareils CSeries, qui feront concurrence à certains des petits avions construits par Airbus et Boeing.

La compagnie aérienne du Moyen-Orient a commandé 10 avions CS100 en juin 2011, mais avait jusqu'ici requis l'anonymat. Elle détient aussi une option pour six appareils additionnels.

Gulf Air exploite actuellement 26 avions Airbus mais a déclaré mardi dans un communiqué conjoint avec Bombardier Aéronautique qu'elle travaillait avec l'entreprise québécoise pour s'assurer que les CSeries répondent aux objectifs de sa restructuration.

Le transporteur national de Bahreïn, qui éprouve des difficultés financières, veut se concentrer sur les circuits les plus payants qui relient les sociétés bahreïniennes aux marchés régionaux. Gulf Air a licencié depuis janvier plus de 1000 employés, soit 15 pour cent de son effectif, et supprimé quatre trajets.