Alors que son marché principal, l'Europe du Nord, roule au ralenti, le Port de Montréal tourne davantage son attention vers l'Asie.

L'Administration portuaire de Montréal (APM) s'est dotée d'un représentant à Hong Kong pour faire la promotion de la chaîne logistique axée autour du port de Montréal.

L'APM avait déjà des représentants aux États-Unis et en Europe.

«Il y a beaucoup d'expéditeurs qui ne connaissent pas les avantages du port de Montréal, a déclaré la présidente-directrice générale de l'APM, Sylvie Vachon, à l'issue de la réunion annuelle de l'organisation hier. L'Asie est notre troisième marché, c'est intéressant à développer. Nous avons décidé d'être plus présents.»

Les navires qui relient l'Asie à Montréal passent par le canal de Suez. De très gros porte-conteneurs partent de ports asiatiques, franchissent le canal et transfèrent la marchandise à bord de navires plus petits dans un des ports de la Méditerranée spécialisés dans le transbordement. Ce sont ces petits navires qui traversent l'Atlantique en direction de Montréal.

Les exportateurs canadiens renvoient vers l'Asie divers produits, notamment du bois, du papier et de la pâte.

En raison du ralentissement économique en Europe, l'APM s'attendait à ce que l'année 2012 soit difficile, mais elle a été un peu moins pire que prévu. Le trafic manutentionné n'a diminué que de 0,4% par rapport à 2011, une année record.

Le trafic des conteneurs a diminué de 3,5%, et le vrac liquide a glissé de 9,7%. Toutefois, le vrac solide a carrément explosé, augmentant de 26%.

Mme Vachon a attribué cette performance à Viterra, le nouveau gestionnaire du terminal céréalier du port.

«C'est une grande entreprise qui est spécialisée dans les céréales, a déclaré la grande patronne du port. Viterra est en train de faire de Montréal un centre important dans le transport des céréales.»

Le bénéfice net d'APM a augmenté de 29,2% grâce à un contrôle plus strict des dépenses.

«Nous avons revu toutes nos dépenses pour évaluer leur pertinence, afin de nous assurer de dégager des bénéfices intéressants», a affirmé Mme Vachon.

Elle a assuré que ce contrôle des dépenses n'avait pas eu d'effet sur la qualité du service, ni sur le programme d'investissements du port de Montréal.