Encore en perte de passagers, le transporteur ferroviaire Via Rail a creusé son déficit d'exploitation à 334,7 millions en 2012, soit 31 millions, ou 10%, de plus qu'à l'exercice précédent.

Dans son rapport annuel déposé hier aux Communes à Ottawa, Via Rail précise la situation d'affaires difficile dont ses dirigeants avaient fait part en juin 2012, lors de l'annonce d'une réduction de services secondaires et d'une suppression de 200 postes.

Avec ses ajustements, Via Rail a terminé 2012 avec un achalandage de passagers en baisse de 2%. La fin d'exercice a été encore plus difficile, avec une baisse de 4,5% par rapport au trimestre correspondant un an plus tôt.

Cette réduction d'achalandage a évidemment affecté les revenus de transport de passagers: en baisse de 2,9%, à 257 millions, pour tout l'exercice 2012 et de 4,4% durant le seul quatrième trimestre.

Masse salariale en hausse

Entre-temps, la suppression de 200 postes n'a eu que très peu d'effet sur la masse salariale de Via Rail. Elle a encore augmenté de 1,2% en 2012 pour atteindre 266,9 millions, excédant pour la première fois les revenus de transport de passagers.

Selon son président et chef de la direction, Marc Laliberté, Via Rail a pu en 2012 «jeter les jalons de son évolution pour les prochaines années» et elle est «prête pour un bel avenir».

N'empêche, sans un apport accru de fonds fédéraux et des ajustements comptables à son capital, Via Rail aurait conclu son exercice 2012 avec une perte nette de plusieurs millions de dollars.

La subvention fédérale a totalisé 279,1 millions, soit 7% de plus qu'en 2011 et 30% de plus qu'il y a 5 ans. Et de cette somme, quelque 70 millions ont servi en 2012 au renflouement des régimes de retraite chez Via Rail, 5 fois plus qu'il y a 5 ans.

(exercice terminé le 31-12-2012)

257 millions

Revenus provenant des voyageurs (- 2,9%)

834 millions

Achalandage en voyageurs/milles (- 2%)

279 millions

Fonds fédéraux (" 7%)

2610

Nombre d'employés (- 8%)

Siège social: Montréal

Source: Via Rail