Dans une énième tentative de sauver l'entreprise, les syndiqués du chantier maritime Davie de Lévis réclament leur part des contrats fédéraux en construction navale.

Les travailleurs du chantier au bord de la faillite voient comme une planche de salut l'annonce récente d'Ottawa d'injecter 35 milliards de dollar sur 30 ans pour la construction et la réfection de navires destinés à la marine et la garde côtière canadiennes.En conférence de presse mercredi à Québec, la présidente de la CSN, Claudette Carbonneau, a exigé une rencontre avec le ministre québécois du Développement économique, Clément Gignac, pour s'assurer que le Québec fasse pression sur le gouvernement fédéral en faveur du chantier de Lévis.

Mme Carbonneau a dit craindre qu'Ottawa favorise les chantiers de la Colombie-Britannique et des maritimes aux dépens de Davie.

Dans le passé, le gouvernement fédéral n'a pas hésité à abandonner l'industrie forestière du Québec pour aider massivement le secteur automobile ontarien, a soutenu Mme Carbonneau.

Placé depuis mars sous la protection de la loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies, le chantier Davie a mis à pied temporairement plus de 1500 de ses 1600 employés.

Le groupe norvégien Teco Management, propriétaire du chantier, a entrepris une restructuration de l'entreprise et est à la recherche d'investisseurs pour éviter la débâcle.

La manne fédérale permettrait, selon la CSN, d'intéresser de nouveaux partenaires et de remettre le chantier à flot de façon durable.