Le Gautrain n'est pas lancé que déjà, ce train rapide suscite de l'intérêt en Afrique.

Des délégations du Kenya, du Nigéria et du Mozambique, entre autres pays, ont fait le trajet jusqu'à Johannesburg pour examiner le projet de plus près. Bombardier a aussi reçu des manifestations d'intérêt de sociétés minières qui doivent se construire des réseaux privés, précise Dave Barry, grand responsable du Gautrain chez Bombardier.

«Le Gautrain, cela nous donne une grande impulsion. Il est beaucoup plus facile de présenter des réalisations que des maquettes», dit André Navarri, président et chef de l'exploitation de Bombardier Transport.

Il reste que c'est le marché de l'Afrique du Sud qui demeure le plus prometteur, aux yeux d'André Navarri. Le pays envisage un train rapide entre Johannesburg et Durban, la métropole du Kwazulu-Natal qui baigne dans l'Océan Indien.

Ce n'est pas pour rien que Bombardier a tout fait pour que le Gautrain (prononcez Howtrain) soit prêt pour la Coupe du monde de la FIFA. «Nous voulions montrer à l'Afrique du Sud que nous sommes une entreprise qui tient sa parole», dit André Navarri.

Mais le temps supplémentaire a un coût. Après avoir tenté de refiler la facture aux gouvernements, ce qui a suscité un tollé, Bombardier a ramassé la note. «Nous aurions aimé que le projet soit plus rentable, mais à la fin, on s'en sort pas trop mal», dit Dave Barry.

«Pour nous, c'est un investissement dans le futur», ajoute André Navarri.

Bombardier a-t-il construit le Gautrain à perte, à l'instar de son partenaire français Bouygues qui affirme avoir perdu de l'argent avec ce contrat? La réplique d'André Navarri ne se fait pas attendre.

«On n'est pas Bombardier pour perdre de l'argent», dit-il.