Une véritable révolution est en voie de transformer les relations entre les donneurs d'ordres et les fournisseurs dans le monde de l'aéronautique.

Les PME ne doivent pas manquer cette occasion.

C'est le message qu'a livré hier le président-directeur général de l'Association québécoise de l'aérospatiale, Jacques Saada, à l'occasion de la convention d'affaires Aéromart 2010, qui s'est ouverte hier matin à Montréal.

De plus en plus, les grands donneurs d'ordres réduisent le nombre de fournisseurs et font affaires avec des intégrateurs. Ils se concentrent sur la conception générale d'un nouvel appareil, l'assemblage final et la mise en marché. Les intégrateurs, de leur côté, partagent le risque en finançant leur part des nouveaux programmes.

Dans ce nouveau système, les PME font face à plusieurs défis, a indiqué M. Saada. Pour participer, elles devront former des partenariats ou faire affaires avec les intégrateurs plutôt qu'avec les donneurs d'ordre.

Le jeu en vaut la chandelle. Selon des chiffres cités par M. Saada, 35 800 avions commerciaux sillonneront le ciel en 2027, comparativement à 19 000 en 2007. Or, 82% de cette flotte sera constituée d'appareils qui n'existent pas aujourd'hui.

«Il faudra construire 82% de ces avions, a déclaré M. Saada. La question n'est plus de savoir s'il y aura un marché, mais comment les PME vont se positionner dans ce marché.»

Les PME québécoises sont justement nombreuses à participer à Aéromart, qui en est à sa deuxième présentation à Montréal. L'événement accueille des donneurs d'ordre internationaux, comme Bombardier et Boeing, et de grands équipementiers, comme le Groupe Safran. La France, l'Italie, la Chine et le Mexique sont particulièrement bien représentés. En tout, 500 sociétés provenant de 22 pays se sont inscrites à l'événement.

Évidemment, le fait que tout ce beau monde se retrouve à Montréal facilite le travail des PME québécoises, qui n'ont pas toujours les moyens d'aller faire du démarchage à l'étranger.

Aéromart n'est pas d'un salon aéronautique, mais véritablement une convention d'affaires: l'accent est mis sur les rencontres entre entrepreneurs. En fait, à l'ouverture de l'événement hier matin, plus de 8000 rendez-vous d'affaires étaient déjà prévus.

Investissement Québec a notamment inscrit une vingtaine de rendez-vous à son carnet, notamment avec des entreprises italiennes, françaises et américaines.

«Dans certains cas, on a demandé à nous rencontrer, dans d'autres cas, c'est nous qui avons demandé des rencontres», a indiqué la porte-parole d'Investissement Québec, Josée Béland.

Aéromart se poursuivra aujourd'hui.