Le patron de TransForce (T.TFI) a hâte de pouvoir dire adieu à l'année 2009, dont le troisième trimestre a vu le ralentissement économique continuer à gruger les profits de l'entreprise.

«L'année 2009, je veux l'oublier», a déclaré le chef de la direction du groupe de transport par camionnage, Alain Bédard, au cours d'une conférence téléphonique. Le bénéfice net de l'entreprise montréalaise a cédé 36 % pour s'établir à 17 millions de dollars, soit 19 cents l'action, pour le trimestre terminé le 30 septembre, comparativement à un bénéfice de 26,5 millions, ou 31 cents l'action, un an plus tôt.

Le chiffre d'affaires trimestriel a totalisé 451,4 millions, une baisse de 24 % par rapport à la même période l'année précédente.

Malgré les modestes améliorations constatées récemment, M. Bédard a indiqué que 2009 restera une année difficile, mais il est confiant de voir un revirement de situation l'an prochain.

«À mon avis, la reprise sera lente», a-t-il précisé aux analystes.

TransForce a attribué le déclin de ses revenus à la faiblesse soutenue de l'activité économique. Les secteurs de la fabrication et de l'exportation ont fléchi dans le centre du pays, tandis que les activités du secteur de l'énergie ont connu leur pire trimestre, leurs revenus ayant diminué de moitié.

«Ce trimestre a été désastreux pour ce qui est des activités là-bas», a précisé M. Bédard.

Les prévisions de hausse du prix du gaz naturel et les récents investissements totalisant quelque 1,5 milliard du secteur pétrolier pourraient se traduire par de bonnes occasions l'année prochaine, a-t-il ajouté.

L'industrie du transport par camionnage, le plus grand secteur d'activités de TransForce avec 35 % de ses revenus, a été durement touché par l'importante réduction de l'activité manufacturière dans le centre du Canada. La situation a empiré avec la récente progression du dollar canadien.

Bien qu'une certaine demande pour transporter la cargaison au nord des États-Unis demeure, les affaires continuent de connaître une importante hémorragie au sud de la frontière, a indiqué M. Bédard.

Entre-temps, TransForce se concentre sur l'efficacité et le service à la clientèle pour l'aider à traverser la tempête.

«Notre personnel a fait un excellent travail pour contrôler les coûts et servir nos clients dans une économie qui continue d'éprouver des difficultés», a affirmé M. Bédard.

La compagnie a réduit ses dépenses d'exploitation de 26 % au cours du trimestre. Malgré la stagnation des ventes, TransForce croit être en mesure de respecter ses objectifs de remboursement de dette en 2009.

L'action de TransForce a retraité vendredi de 7 cents à la Bourse de Toronto, pour clôturer à 7,99.