L'Association des consommateurs du Canada (ACC) presse le gouvernement fédéral de ne pas laisser Air Canada (t.ac.b) imposer son veto sur des vols additionnels d'Emirates Airways.

Le président de l'organisme, Bruce Cran, a écrit une lettre au ministre des Transports, John Baird, lui réclamant d'aller de l'avant avec la politique de ciel ouvert prônée par son gouvernement.

Selon l'ACC, cette politique obligera le principal transporteur aérien national à concurrencer les meilleures entreprises mondiales, particulièrement sur les vols internationaux. M. Cran soutient que les consommateurs pourront alors profiter de meilleurs prix et d'un meilleur service.

Emirates veut augmenter le nombre de ses vols directs entre le Canada et le Moyen-Orient. Le transporteur en compte actuellement trois par semaine entre Toronto et Dubaï depuis octobre 2007. L'acquisition de deux appareils A380 lui permet d'augmenter ses capacités de transport de passagers.

Air Canada s'oppose à l'augmentation du nombre de vol. L'Association des pilotes d'Air Canada soutient que cela pourrait menacer la situation financière, déjà difficile, de l'entreprise et pourrait l'amener à demander la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers.

M. Cran souhaite que l'intérêt des consommateurs doit primer sur celui d'Air Canada. Il écrit qu'en laissant Air Canada décider qui peut avoir des activités au Canada est un endossement d'un comportement digne d'un cartel.

Refuser des nouveaux vols d'Emirates Airlines obligerait de plus les voyageurs canadiens à se rendre à Londres, à Chicago ou à Francfort pour aller au Moyen Orient, en Asie ou en Afrique, a ajouté M. Cran.

L'action d'Air Canada a avancé lundi de deux cents à la Bourse de Toronto, où elle a clôturé à 1,49 $.