La banque Credit Suisse a écopé d'une amende de 16,5 millions de dollars lundi aux États-Unis pour des carences dans ses contrôles anti-blanchiment d'argent sale, a annoncé un régulateur.

Il est reproché à l'établissement helvète de n'avoir pas détecté des transactions illégales effectuées par des entités non enregistrées auprès des régulateurs américains entre janvier 2011 et septembre 2013.

L'autorité de régulation financière (Finra) explique dans un communiqué que 55 millions d'actions d'entreprises de taille moyenne ont changé de mains pendant cette période entre entités étrangères via Credit Suisse sans que ceci soit signalé aux autorités.

La banque n'a pas non plus été vigilante sur des transferts d'argent suspicieux entre janvier 2011 et décembre 2015. Ceci est dû au fait qu'un nombre insuffisant de personnes avaient été affectées au contrôle des risques, de sorte que les alertes lancées par le système de surveillance automatique n'ont pas été analysées.

En outre, «une partie importante des données entrées dans le système automatique de surveillance n'étaient pas complètes ou alors elles étaient viciées, ce qui compromettait (dès le départ) l'efficacité du système entier», déplore le Finra.

Credit Suisse a par ailleurs décidé de ne pas utiliser des schémas classiques permettant d'identifier des mouvements illégaux, regrette encore le régulateur.

Si elle a accepté de s'acquitter de la pénalité financière via une de ses filiales, la banque suisse n'a en revanche pas reconnu sa culpabilité, une stratégie lui permettant de conserver sa licence bancaire.