La Banque CIBC a imité mardi certaines de ses concurrentes en annonçant la hausse de quelques-uns de ses taux d'intérêt hypothécaires.

La banque a augmenté le taux de son offre spéciale de trois ans à taux fixe de 10 points de base, à 2,59 pour cent.

Son offre spéciale de quatre ans à taux fixe a aussi avancé de 10 points de base, pour atteindre 2,84 pour cent.

Une porte-parole de la CIBC a précisé que ces changements étaient en vigueur depuis le 9 janvier.

Les offres spéciales sont des taux réduits qui ne sont disponibles qu'à certains emprunteurs sélectionnés.

Des hausses similaires ont déjà été annoncées par d'autres prêteurs, incluant la Banque Royale et la Banque TD.

La Royale a indiqué le 6 janvier que son offre spéciale pour cinq ans à taux fixe augmenterait d'un dixième de point à 3,04 pour cent.

La Banque TD avait pour sa part annoncé le 18 décembre que son taux hypothécaire fermé pour un an et son taux spécial fermé pour quatre ans grimperaient tous deux d'un dixième de point, soit 10 points de base.

La Banque Scotia a quant à elle augmenté son taux hypothécaire variable de 10 points de base le 8 janvier, tout en laissant ses taux fixes inchangés.

Selon Robert McLister, un planificateur hypothécaire chez IntelliMortgage et fondateurs du site internet RateSpy.com, croit qu'une série de raisons expliquent les hausses des taux hypothécaires fixes et variables, incluant les récents changements introduits par Ottawa pour réduire le risque sur le marché canadien de l'habitation.

Les changements de règles apportés comprennent une augmentation des frais imposés aux prêteurs pour titriser leurs hypothèques garanties par le gouvernement et une proposition qui pourrait forcer les prêteurs à détenir plus de capitaux pour certains prêts hypothécaires assurés.

«Il sera plus dispendieux pour les banques de détenir des hypothèques», a expliqué M. McLister. «Ils doivent mettre de côté davantage de capitaux et lorsque vous mettez de côté plus de capitaux, vous ne pouvez pas faire d'autre chose avec cet argent, et cela vous coûte de l'argent, alors cela est compris (dans les taux).»

Selon M. McLister, les banques pourraient aussi faire grimper les taux pour se préparer à la possibilité que la Banque du Canada réduise de nouveau son taux de référence, ce qui exercerait une pression de plus sur les marges des prêts des banques.

«Je crois que quelques banques tentent de se positionner en vue d'une baisse des taux en 2016», a estimé M. McLister.