La banque américaine Citigroup a publié mardi un bénéfice net multiplié par sept sur un an au troisième trimestre, à cause d'éléments exceptionnels, mais il a déçu, particulièrement en termes de chiffre d'affaires.

Le bénéfice net de 3,2 milliards de dollars ressort quasiment inchangé hors éléments exceptionnels. Hors coût de la dette et en excluant une perte liée à la cession de sa part dans sa coentreprise de gestion d'actifs avec Morgan Stanley il y a un an, le bénéfice s'affiche à 1,02 dollar par action alors que les analystes misaient sur 1,04 dollar.

Le chiffre d'affaires a particulièrement déçu. Il a bondi de 30% à 17,9 milliards de dollars sur la période sous revue, alors que les analystes tablaient sur 18,73 milliards. Il comporte également de gros éléments exceptionnels.

Hors variation du coût de la dette (CVA/DVA), les recettes de Citicorp, la division principale de la banque, sont en recul de 7% sur un an à 17 milliards de dollars, principalement les activités de courtage, de banque d'investissement et de banque de détail, alors que les services de transactions (financement et compensation) enregistrent des recettes inchangées.

La division comportant les actifs non stratégiques ou risqués (Citi Holdings) a vu à l'inverse son chiffre d'affaires progresser de 28% à 1,3 milliard de dollars.

L'action reculait de 0,93% à 49,14 dollars vers 12H15 GMT lors des échanges électroniques précédant l'ouverture de la séance officielle.

«Nous avons eu une performance relativement bonne dans cet environnement macroéconomique difficile et inégal», a commenté le directeur général Michael Corbat. «Si nous ne contrôlons pas nombre de facteurs qui influencent notre chiffre d'affaires, nous pouvons certainement contrôler nos coûts et je suis heureux de notre discipline du côté des dépenses», qui ont baissé de 4% en un an.

En outre, Citi a bénéficié d'une forte baisse du coût du crédit, avec des pertes liées aux prêts en chute de 38% sur un an et d'importantes reprises de provisions pour pertes.

«Nous avons également réduit la taille de Citi Holdings, qui ne représente maintenant plus que 6% de notre bilan», a-t-il précisé.