Le PDG de la banque britannique Standard Chartered (SCB) s'est insurgé mercredi contre les accusations «inexactes» dont fait l'objet son institution aux États-Unis et jugé qu'un éventuel retrait de a licence bancaire n'était pas étayé.

«Il y a beaucoup de choses que nous ne reconnaissons pas, que nous ne comprenons pas et qui sont factuellement inexactes», a déclaré Peter Sands au cours d'une conférence téléphonique impromptue à Londres.

Il a affirmé que les bénéfices tirés des transactions avec l'Iran portent sur «des dizaines de millions» de dollars seulement, contrairement à ce qu'affirme le DFS (département des services financiers de New York.

Selon lui, il n'y a pas d'élément en faveur d'un retrait de la licence bancaire de la banque à New York.

Peter Sands a par ailleurs jugé que cette affaire portait «clairement et fortement atteinte» à la réputation de la banque. «Il ne serait pas réaliste de prétendre le contraire», a-t-il déclaré.

Standard Chartered est accusée par le DFS d'avoir dissimulé des transactions avec l'Iran représentant «environ 250 milliards de dollars». «Pendant au moins dix ans», selon le département des Services financiers de l'État de New York, SCB a ainsi perçu «des centaines de millions de dollars de commissions», et «laissé le système financier américain vulnérable aux terroristes, trafiquants d'armes, trafiquants de drogue et régimes corrompus».