Après 18 mois de négociations avec la Banque centrale du Brésil, la Banque Nationale a finalement obtenu l'autorisation d'ouvrir un Bureau de représentation au Brésil qui lui permet d'accompagner ses clients d'affaires québécois dans le plus important pays d'Amérique du Sud.

Le nouveau directeur Amérique du Sud et Représentant en chef du Brésil, Guillaume Légaré, a dévoilé cette nouvelle lundi soir à la cinquantaine d'entreprises qui participent à la Mission Brésil.

Si les négociations avec la Banque centrale ont été longues mais civilisées, elles ont toutefois porté leurs fruits le 16 février dernier. L'autorisation d'exploiter un de Bureau de représentation permet à une institution bancaire de faire des transactions de banque à banque et d'épauler ou de démarcher des clients qu'ils soient québécois ou brésiliens.

Guillaume Légaré est en poste depuis 18 mois à Rio de Janeiro et il parle déjà couramment le portugais.

«J'avais suivi des cours intensifs durant trois mois, mais c'est en m'immergeant ici que j'ai vraiment débloqué», explique-t-il.

Dans la jeune quarantaine, Guillaume Légaré a été en poste en Asie, en Europe et au Moyen-Orient. Mais c'est de loin le Brésil qu'il préfère. À preuve, pour parfaire son portugais déjà fort acceptable, il a entrepris de faire un MBA exécutif dans la langue du Brésil à l'Université IBMEC de Rio.

«C'est encore une façon de m'intégrer davantage. Les gens d'affaires brésiliens ne parlent pas beaucoup l'anglais. Ils apprécient que je les aborde dans leur langue», constate le banquier.

Pierre Dubreuil, premier vice-président International de la Banque Nationale, était sur place pour annoncer conjointement la nouvelle implantation de la Banque Nationale au Brésil.

«Ouvrir un bureau de représentation, c'est un premier pas. Ça nous permet d'accompagner nos clients dans leurs transactions brésiliennes et ça nous permet de nous associer avec des institutions locales pour faire percer des entreprises brésiliennes chez nous», soumet-il.

La Banque Nationale a des bureaux semblables à Cuba, en Chine et en France. Mais il devenait impérieux de bien s'implanter dans la première puissance économique d'Amérique du Sud.

Une mission qui roule bien

Au terme du jour 2 de la Mission Brésil, le ministre du Développement économique, Sam Haddad, était satisfait du rythme et de la réception obtenue par les gens d'affaires et les responsables économiques brésiliens.

Hier après-midi, une délégation de chefs d'entreprises québécoises s'est déplacée pour rencontrer les dirigeants de la Fédération des industries de Rio de Janeiro pour échanger sur des partenariats possibles avec l'État et la Ville de Rio de Janeiro.

Le ministre Hamad a rencontré en matinée le ministre de l'Économie du Brésil et la directrice générale de la société minière Vale Do Rio Doce, deuxième société minière au monde. Dans les deux cas, le ministre a expliqué les grandes lignes du Plan Nord. Vale a déjà été présente au Québec lorsque la société Inco exploitait la Québec Cartier Mining sur la Côte-Nord.

En fin de journée, ce sont des représentants du Comité organisateur des Jeux olympiques de Rio qui sont venus présenter leur lourd cahier de charges en vue de la tenue des Jeux à l'été 2016.

«Quand je peux me rendre utile, j'accompagne des participants dans leur rencontre pour les aider à conclure une transaction. Je les appuie dans leurs démarches. Au Québec, un ministre ça n'a pas d'importance, mais ici, c'est mieux perçu, ça donne du sérieux à la démarche», a confié à La Presse le ministre du Développement économique.