La grande patronne du Mouvement Desjardins, Monique Leroux, veut des «caisses pop» du 21e siècle.
Elle a profité de l'assemblée générale de son organisation pour mettre de l'avant sa volonté de moderniser les liens entre l'institution et ses clients.
«La technologie est devenue tellement simple à utiliser que c'est en train de transformer beaucoup de choses: la façon dont on consomme, la façon dont on communique», a affirmé Mme Leroux durant une conférence de presse, en marge de l'assemblée générale.
«Les gens attendent de nouveaux services, attendent la technologie, attendent de Desjardins cette innovation-là.»
Il y a quelques jours, Desjardins a annoncé l'implantation d'un petit nombre de guichets automatiques à écran tactile sur le territoire québécois. Selon l'organisation, il s'agit d'une première au Canada.
Si les clients apprécient l'utilisation de ces appareils, d'autres pourraient faire leur apparition dans la province, selon Desjardins.
Mystérieuses parts de capital
Contrairement aux attentes des observateurs, Mme Leroux n'a pas annoncé de développement particulier pour son projet de vente de parts de capital. Les analystes prévoient que le Mouvement Desjardins émettra pour environ un milliard de dollars en parts.
L'émission de parts de capital, très rare dans le monde coopératif, est présentement sous la loupe des autorités réglementaires.
Questionnée sur le sujet, Monique Leroux n'a pas voulu donner de détails sur l'évolution des discussions.
«On travaille toujours très activement avec les autorités réglementaires à finaliser tout ce que nous avons à faire», s'est-elle limitée à affirmer. «Je dirais que ça se passe bien. Il va y a avoir des développements au cours de l'année 2012.»
Mme Leroux a aussi affirmé que les autorités réglementaires québécoises et canadiennes étaient généralement ouvertes aux particularités des institutions financières coopératives.
Monique Leroux a été réélue à la barre de Desjardins en janvier dernier.
En 2011, l'institution financière a accru ses revenus de 14%.