Les États-Unis publieront jeudi les résultats de tests de résistance imposés à leurs 19 plus grandes banques, effectués à partir de l'hypothèse d'une récession touchant tout le G7 en 2012, a annoncé lundi la banque centrale américaine (Fed).

L'examen annuel de la solidité des fonds propres de ces établissements permettra de voir s'ils peuvent affronter un recul de l'activité aux États-Unis, en Europe et au Japon cette année, un chômage à 13%, et une chute de l'indice Dow Jones de 50% en moins d'un an.

En particulier, la Fed s'est basée sur quatre trimestres consécutifs de baisse du produit intérieur brut aux États-Unis entre fin 2011 et l'été 2012, et sept trimestres consécutifs en zone euro, de fin 2011 au printemps 2013.

Le Dow Jones plongerait jusqu'à 5668 points, un niveau qu'il n'a plus connu depuis 1996. Il était lundi à la clôture à 12 960 points.

Un tel scénario «n'est pas la prévision de la Réserve fédérale pour l'économie, mais a été conçu pour représenter une issue qui, quoique improbable, pourrait être connue si l'économie des États-Unis devait traverser une profonde récession en même temps qu'une contraction importante de l'activité dans d'autres grandes économies», a expliqué la Fed.

Les tests, appelés officiellement «Examen et analyse complets du capital» (CCAR, selon l'acronyme anglais), ont été conduits depuis l'automne.

Ceux réalisés fin 2010 et début 2011 avaient incité la Fed à autoriser, en mars 2011, certaines banques à verser des dividendes ou à les augmenter.

Mais elle n'avait publié aucun résultat détaillé, contrairement aux tests inauguraux de 2009.

Les 19 institutions financières testées sont Ally Financial, American Express, Bank of America, Bank of New York-Mellon, BB&T, Capital One, Citigroup, Fifth Third Bancorp, Goldman Sachs, JPMorgan Chase, Keycorp, MetLife, Morgan Stanley, PNC, Regions Financial, State Street, SunTrust, US Bancorp et Wells Fargo.