La Banque Toronto-Dominion (T.TD) compte accroître ses activités bancaires sur les marchés commerciaux de New York, Boston, Washington et Miami, au même moment où le deuxième prêteur du Canada étend son réseau de banques grand public aux États-Unis.

«Combien de banques peuvent qualifier Boston, Washington et Miami de marchés de croissance en émergence?», demande Walter Owens, patron de la division américaine d'affaires commerciales de la TD, lors d'une entrevue au siège de Bloomberg à New York. «Vous n'avez qu'à ravir une petite part du marché, ajoute-t-il, et cela signifie un formidable taux de croissance pour la banque.»

Au cours des sept dernières années, la TD a consacré plus de 25 milliards US pour bâtir un réseau de banques grand public aux États-Unis, réseau qui s'étend du Maine jusqu'à la Floride. Le prêteur torontois se sert de sa cote de long terme fixée à Aaa par Moody's Investors Service pour l'aider à tisser des liens avec les clients, a dit M. Owens.

«C'est réellement notre capacité d'offrir toute la banque à un client, a expliqué M. Owens. Les affaires bancaires, et en particulier le volet commercial, sont des affaires locales et nous sommes en mesure d'offrir une relation avec un banquier d'expérience, qui est aussi un décideur, et de l'amener jusqu'à la porte du client.»

M. Owens, 50 ans, a précisé que chaque succursale qu'il ouvre comprend une équipe de banquiers spécialisés en affaires commerciales pour cibler le milieu des affaires. La banque offre aussi les services de sa division banque d'affaires TD Securities à 32 000 clients commerciaux aux États-Unis, services tels que des prêts consortiaux et des swaps sur taux d'intérêt.

Les divisions américaines de banque commerciale et de banque grand public ont fourni le quart des revenus de 5,46 milliards de dollars touchés par la TD au dernier trimestre.

M. Owens, qui est entré à la TD en 2008 après avoir quitté CIT Group Inc., où il était président de la division des finances d'entreprises, a expliqué que son projet consiste à réaliser plus de ventes croisées de produits aux clients commerciaux par rapport au niveau actuel de 2,8 produits par client. Il n'a toutefois pas précisé de cible.

Une partie de cette augmentation sera fournie par le rachat du prêteur automobile Chrysler Financial Corp. pour 6,3 milliards US, transaction qui a été achevée le mois dernier, a dit M. Owens.

«Nous sommes pas mal emballés par ce que nous pouvons faire de cela», a indiqué M. Owens, qui a cité comme produits potentiels la gestion de trésorerie, les assurances et la gestion de patrimoine.