La Commission d'enquête sur la crise financière (FCIC) américaine a annoncé lundi avoir contraint la banque d'affaires américaine Goldman Sachs à permettre à certains de ses salariés de témoigner devant elle, ainsi qu'à livrer des documents qu'elle réclamait.

Cette commission indépendante a indiqué dans un communiqué avoir envoyé à la banque des injonctions à comparaître et à transmettre des documents, après l'absence de réponse de Goldman Sachs à ses sollicitations.

Aucun détail sur le nom de ces salariés ou la nature de ces documents n'a été donné.

«Le refus de se plier à une demande de la Commission est considéré avec la plus grande gravité, car elle ne se laissera pas dissuader d'obtenir l'information qu'elle désire», a expliqué la Commission.

Cette commission d'enquête indépendante, créée en mai 2009 dans le cadre d'une loi sur la répression des délits financiers, est dotée des mêmes pouvoirs d'injonction que le Congrès des Etats-Unis. Elle doit rendre ses conclusions en décembre.

«Nous nous étions déjà engagés à fournir à la FCIC les informations qu'elle demande, et nous continuons à le faire», s'est contenté de commenter Goldman Sachs dans un bref communiqué.

La semaine dernière, la FCIC a notamment entendu le milliardaire Warren Buffett sur les agences de notation, accusées d'avoir contribué à la crise financière.

Goldman Sachs fait l'objet d'une plainte de l'autorité boursière américaine (SEC) qui l'accuse d'avoir trompé des clients en leur vendant un produit adossés à des dérivés de crédit immobiliers à risque.

Les dirigeants de Goldman Sachs, qui démentent catégoriquement ces accusations, ont déjà été entendus fin avril par la Commission permanente d'enquêtes du Sénat.