Le bénéfice net de la Banque Laurentienne du Canada (T.LB) a bondi de 34% à hauteur de 28,3 millions de dollars au deuxième trimestre par rapport à la période correspondante, l'an dernier.

Cette croissance a été réalisée sur une avancée de 15% de son revenu total à hauteur de 178,1 millions.

Le bénéfice net dilué par action ordinaire s'élève à 1,06$, conformément aux prévisions des analystes.

«Nous avons poursuivi sur notre lancée au cours du deuxième trimestre, alors que le bénéfice par action et le rendement des capitaux propres augmentaient respectivement de 39% et 27% par rapport au deuxième trimestre 2009», explique Réjean Robitaille, président et chef de la direction de la Banque Laurentienne.

La banque maintient à 36 cents son dividende trimestriel qui sera versé le premier août.

La rentabilité observée au deuxième trimestre est cependant moins grande que les 32,0 millions du premier trimestre. Le revenu net d'intérêts a diminué de 3,1 millions, un phénomène que l'institution attribue à la brièveté de la période: 89 jours contre 92 pour novembre, décembre et janvier.

L'activité de la banque est largement centrée sur le prêt hypothécaire et commercial dont la rentabilité a bondi de 80% grâce à la fois à l'augmentation des marges nettes d'intérêt et à l'augmentation des volumes de prêts et de dépôts.

La banque a profité de la robustesse du marché de l'habitation au Québec, qui a été très peu atteint par la récession. Néanmoins, son portefeuille est assez distribué puisque 40% de ses prêts sont souscrits à l'extérieur du Québec.

Toutefois, les perspectives de croissance de l'action de la Banque sont moins grandes que celles de ses concurrentes, à court terme du moins, car le marché immobilier va bientôt plafonner.

«Dans la conjoncture présente, la Banque n'a pas de catalyseur de croissance», explique Shubha Khan, analyste chez Financière Banque Nationale. Ses concurrentes peuvent compter sur la reprise de leurs activités à l'étranger, de services à la grande entreprise ou de preneurs fermes.

Quand ces catalyseurs auront joué pleinement leur rôle plus tard durant l'année, l'action de la Laurentienne deviendra alors plus attrayante, prévoit M. Khan. Il cible un cours de l'action à 50$ d'ici un an. Hier, elle cotait 42,81$ en clôture, en baisse de 27 cents.

BANQUE LAURENTIENNE: UN REBOND PROMETTEUR

RÉSULTATS DU 2e TRIMESTRE VARIATION DEPUIS 1 AN

Profit net 28,3 millions +7,1 millions

Profit par action 1,06$ +0,30$

Rendement du capital 10,9% +2,4%