Le gouvernement américain envisage de convertir en actions les prêts existants accordés par l'État fédéral aux 19 plus grosses banques du pays, ce qui le conduirait à entrer de manière significative au capital des établissements, a affirmé lundi le New York Times.

Selon le quotidien, qui cite des membres de l'administration fédérale, cette conversion «transformerait l'aide publique en capital disponible pour les banques, et donnerait en retour au gouvernement une large part» du capital de ces établissements.Cette technique, observe le NYT, permettrait aux banques de disposer des fonds dont elles ont besoin en évitant au gouvernement de demander à court terme une rallonge au Congrès, mais pourrait être perçue par des détracteurs de l'administration Obama comme une nationalisation qui ne dit pas son nom.

L'État pourrait en effet, au terme de l'opération, devenir le principal actionnaire de plusieurs des institutions financières concernées.

«Chaque conversion amènera l'État à décider de quelle manière employer son considérable droit de vote», commente le journal.

Par ailleurs, la transaction n'est pas sans risque pour les contribuables, dans l'ignorance de ce que les actions de chaque banque vaudront lorsque l'État décidera ultérieurement de s'en séparer, poursuit le NYT.

Le Trésor américain avait déjà annoncé à la fin de février son intention d'échanger en actions ordinaires quelque 25 milliards de dollars US d'actions préférentielles de Citigroup [[|ticker sym='C'|]] qu'il avait obtenues en échange de l'octroi de 45 milliards à la banque mais qui ne lui donnaient pas de droit de vote.

Cette montée au capital constituerait une nationalisation partielle pouvant aller jusqu'à 36% du capital de Citigroup si le Trésor convertit l'intégralité de ses actions, avait alors précisé la banque.