Le Syndicat des employés de magasins et de bureaux de la Société des alcools du Québec (SAQ) et l'employeur ont conclu une entente de principe tôt ce matin. Tous les moyens de pression des syndiqués sont donc suspendus.

Selon nos informations, l'accord est intervenu au cours des dernières heures, après un intense blitz de négociation. Il y a deux jours, la présidente du syndicat, Katia Lelièvre, qui représente quelque 5500  employés, affirmait qu'une entente était « à portée de main ».

D'ici les prochaines semaines, l'entente sera présentée aux syndiqués qui se prononceront par vote en janvier prochain. Le syndicat n'émettra aucun commentaire au sujet du contenu de l'entente de principe avant d'en avoir informé ses membres.

De son côté, la SAQ s'est dite « heureuse » du dénouement « à la satisfaction des deux parties ». L'employeur a aussi voulu remercier ses clients « pour leur patience au cours des dernières semaines » et assure que « tous les efforts » seront mis pour « bien servir sa clientèle alors que débute la période achalandée des Fêtes. »

Les employés de la SAQ ont tenu une dernière journée de grève jeudi en plus de se rendre à Québec pour manifester. Les négociations devaient reprendre par la suite.

La convention collective est échue depuis le 31 mars 2017.

Le 28  septembre dernier, les syndiqués avaient voté à 96 % en faveur d'une banque de 18  journées de grève à être utilisées au moment jugé opportun par le syndicat.

 

La précarité du travail pour les employés à temps partiel était un enjeu majeur de la négociation, faisait valoir le syndicat en septembre. Il n'est pas normal que des employés restent surnuméraires pendant 10 ou 12 ans, sans avantages sociaux dans une société d'État aussi rentable que la SAQ, confiait Mme Lelièvre à La Presse.

 Il y a quelques jours, la direction de la SAQ a obtenu une ordonnance de la Cour supérieure visant à encadrer les activités des grévistes devant ses succursales et en assurer l'accès de façon adéquate. Toute forme d'obstruction, de violence, de vandalisme et d'intimidation aux abords des stationnements et des commerces est ainsi interdite.

- Avec La Presse canadienne