Le budget 2016-2017 du gouvernement prévoit une hausse des dépenses de 2,4% en santé, soit moins que l'augmentation de 2,7% prévue pour les dépenses totales de la province. Pour l'opposition, il s'agit d'une projection irréaliste qui se traduira par des coupes de services à la population.

« Sachant que les besoins de la population en santé augmentent, ce sont les patients qui paieront le prix de ce budget famélique en santé», a déclaré cet après-midi le critique de l'opposition officielle en matière de Finances, Nicolas Marceau.

«Encore une fois, ce budget en est un d'austérité », a ajouté le député de Québec Solidaire, Amir Khadir.

Pour la présidente de la Fédération interprofessionnelle du Québec (FIQ), la hausse de 2,4% ne permettra pas d'absorber les hausses de coûts des programmes en santé. « Les économistes estiment les dépenses de programme en santé à environ 4%. On n'arrive pas. Ça va se traduire par des coupures de services à la population », dit-elle.

Les dépenses en santé augmenteront dans tous les secteurs cette année, à l'exception de trois: l'administration, la direction et la gestion ministérielle, et la santé physique. «C'est difficile de penser qu'on va avoir une diminution des besoins en santé physique au Québec », note Mme Laurent.

Au ministère de la Santé (MSSS), on juge au contraire cette prévision réaliste, le projet de loi 10 ayant permis de réduire les coûts d'administration, et les achats en commun et la diminution du surdiagnostic permettant également de diminuer les coûts en santé physique.

Certains secteurs bénéficieront de 88 millions de crédits supplémentaires soit le soutien à domicile (60 millions), les services pour les personnes atteintes du syndrome du spectre de l'autisme (5 millions), la réduction des listes d'attente en chirurgie (15 millions), les Centres de désintoxication (6 millions) et les programmes pour favoriser les saines habitudes de vie et la mise en place de politique de prévention en santé (2 millions).

> Budget des dépenses en santé 2016-2017 : 33,7 milliards

> Des dépenses en hausse de 2,4%

> Proportion des dépenses totales du Québec consacrées à la santé: 44%