La Caisse de dépôt et placement du Québec va ouvrir trois bureaux et deux antennes à l'étranger dans les prochaines années en vue de faire profiter à ses déposants des bénéfices de la croissance de l'économie mondiale. Il ne s'agit pas d'une première. Au tournant des années 2000, la Caisse a eu 11 bureaux à l'étranger, jusqu'au moment où le patron du moment, Henri-Paul Rousseau, a décidé d'en fermer 8 d'un coup en décembre 2002.

«Étant donné les changements fondamentaux qui se passent dans le monde, il faut augmenter notre présence à l'extérieur de Montréal», a expliqué Michael Sabia aux médias, hier, après son discours prononcé au Conseil des relations internationales de Montréal (CORIM).

Concrètement, la Caisse ouvrira un bureau à Washington, un autre à Mexico et un bureau régional à Singapour, qui viendront s'ajouter à ses bureaux existants à New York et Pékin. Dans un second temps, la Caisse établira des antennes à Bombay, en Inde, et à Sydney, en Australie. À terme, sur une période de 10 ans, la Caisse embauchera de 50 à 60 personnes additionnelles. Il lui en coûtera de 40 à 45 millions par an à partir de 2015-2016 pour exploiter ses nouvelles délégations à l'étranger.

«Si je peux augmenter le rendement de notre organisation de 1, 2 ou 3 milliards, je vais faire cet investissement [deux fois plutôt qu'une]», a justifié M. Sabia.

L'avoir net de la Caisse est actuellement investi à 56% au Canada et à 44% à l'étranger, dont une bonne portion aux États-Unis et en Europe. M. Sabia a indiqué que la proportion baissera progressivement au Canada et en Europe dans les prochaines années.

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La journaliste économique Sophie Cousineau passe à la Caisse de dépôt et placement. Elle devient vice-présidente, conseil au bureau de M. Sabia, une sorte de chef de cabinet, a expliqué Maxime Chagnon, porte-parole de l'institution. Elle remplace Ani Castonguay, qui occupait le poste depuis cinq ans. Mme Cousineau était chef de bureau du Québec pour le quotidien torontois The Globe and Mail. Auparavant, elle a été chroniqueuse économique à La Presse et elle a travaillé pour d'autres médias.