«La fiscalité est très complexe. Il y a beaucoup d'interactions à évaluer. C'est un travail constant», a conclu Raymond Bachand hier après une lecture à chaud de l'étude de Luc Godbout.

L'incitation au travail doit toujours être une préoccupation, dit l'ancien ministre des Finances libéral. Il rappelle que, depuis 2003, le sort des Québécois moins riches s'est amélioré grâce entre autres à la prime au travail et au programme de soutien aux enfants. Et que le taux effectif marginal d'imposition était aussi moins élevé en 2009 qu'en 2000. M. Godbout a déjà souligné ces deux éléments. Mais M. Bachand reconnaît que la situation pourrait encore être améliorée pour la classe moyenne.

François Legault se montre préoccupé. Le chef de la Coalition avenir Québec tire trois conclusions de l'étude. «C'est un problème canadien, ça n'existe pas aux États-Unis. Ça touche particulièrement les familles. Et on n'incite pas les gens à travailler, à cause de l'imposition sur le revenu additionnel», s'inquiète-t-il.

Il se dit «surpris par la vitesse à laquelle les prestations diminuent» pour les familles avec enfants. «Ça nous donne un argument de plus pour réduire l'impôt de la classe moyenne», soutient-il.