Le brasseur Molson Coors (T.TPX.B) a annoncé mardi que son bénéfice net avait plongé de 53 pour cent au deuxième trimestre, à 104,3 millions $ US, en raison de frais liés à son expansion en Europe centrale.

L'entreprise, qui dispose de sièges sociaux à Montréal et Denver, a précisé que ce résultat correspondait à un bénéfice de 57 cents US par action. L'an dernier, elle avait affiché un profit de 224,3 millions $ US, ou 1,19 $ US par action.

Exception faite des éléments non récurrents, le bénéfice trimestriel de Molson Coors s'est chiffré à 250,1 millions $ US, ou 1,38 $ US par action, comparativement à 231,6 millions $ US, ou 1,23 $ US par action.

Ses ventes nettes ont avancé de sept pour cent, à 999,4 millions $ US, grâce à la performance de ses activités américaines et à l'inclusion de deux semaines d'activités de la brasserie StarBev, achetée en Europe centrale.

Les volumes mondiaux de bière ont avancé de 6,4 pour cent, à 13,9 millions d'hectolitres.

L'acquisition de StarBev a été complétée le 15 juin pour 3,4 milliards $ US, incluant la prise en charge de la dette.

«Nous sommes très satisfaits de ce que nous avons acheté. Nous pensons avoir obtenu une entente très raisonnable, et ça va faire augmenter la valeur pour les actionnaires», a affirmé le président et chef de la direction de Molson Coors, Peter Swinburn, en entrevue.

Selon l'analyste Mark Swatzberg, de la firme Stifel Nicolaus, les résultats surpassent les attentes pour l'action de Molson Coors, un titre qui n'est pas particulièrement populaire auprès des investisseurs.

«La perception de ces actions n'est pas négative, cependant, en raison des multiplicateurs, de la discipline tarifaire en vigueur au Canada et aux États-Unis ainsi qu'aux flux monétaires nets», a-t-il écrit dans un rapport.

Le bénéfice sous-jacent avant impôts du secteur États-Unis de Molson Coors a augmenté de 7,2 pour cent pour s'établir à 184,6 millions $ au deuxième trimestre.

Le bénéfice net sous-jacent de MillerCoors, excluant les éléments inhabituels, s'est établi à 436 millions $, en hausse de 9,1 pour cent, en raison de l'établissement de prix positifs, de la composition favorable des marques et de la gestion des coûts. Les ventes nationales au détail de MillerCoors ont subi une baisse de 1,4 pour cent.

Le bénéfice sous-jacent avant impôts pro forma du secteur Europe centrale a diminué de 36,6 pour cent pour s'établir à 46,2 millions $ au deuxième trimestre. L'établissement de volumes et de prix nets positifs a été largement neutralisé par les fluctuations défavorables des taux de change, par la composition géographique et la composition des canaux de distribution, ainsi que par la hausse des coûts des intrants.

Les volumes de ventes pro forma du secteur Europe centrale se sont accrus de 1,4 pour cent.

«Les affaires ont baissé durant le premier semestre», a observé M. Swinburn, précisant que des conditions météorologiques «atroces» en février avaient perturbé les livraisons.

Le bénéfice sous-jacent avant impôts du secteur Royaume-Uni a diminué de 19,3 pour cent pour s'établir à 28 millions $ au deuxième trimestre.

À la Bourse de Toronto, mardi après-midi, les actions de Molson Coors valaient 42,75 $, en hausse de 1,24 $, soit tout près de trois pour cent par rapport à leur précédent cours de clôture.