Les primes d'assurance des commerces du centre-ville de Montréal risquent de coûter plus cher dans la foulée des manifestations étudiantes et de tout le saccage qui les accompagne, prévient le Bureau d'assurance du Canada.

«Il y a une bonne probabilité que ça arrive. Quand le nombre de réclamations augmente, généralement, les primes suivent, dit une porte-parole, Julie Bellemare. Une chose est sûre, c'est que nous allons tous payer pour ça, collectivement.»

À titre d'exemple, l'organisme estime que les manifestations liées aux séries éliminatoires de hockey des dernières années dans le secteur du Centre Bell ont eu un impact semblable sur les primes des commerces du secteur. «Je serais portée à dire qu'elles ont probablement augmenté», dit Mme Bellemare.

Chez Intact Assurance, leader québécois dans l'assurance commerciale, on assure qu'il n'y a pas de «zone à risque» de vandalisme. «Ce sont des événements épisodiques qui n'ont pas d'impact global sur les tarifs», assure le porte-parole Alexandre Royer.

Il admet toutefois que les commerces vandalisés qui feront des réclamations pourraient «perdre certains rabais associés à de bons dossiers». «Plus on réclame et plus ça se reflète sur les tarifs», dit-il.

Alexandre Royer voit dans la situation actuelle un moment idéal pour les commerçants et les automobilistes qui se garent régulièrement au centre-ville de revoir leur niveau de couverture. «Le vandalisme est souvent facultatif dans les clauses. Certains voudront peut-être l'inclure avec tout ce qui se passe.»