Le contexte économique mondial ne semble pas trop préoccuper les entreprises québécoises, qui prévoient consentir des augmentations salariales moyennes de 2,9 pour cent à leurs employés en 2012.

C'est ce qui ressort de la publication annuelle sur les prévisions salariales du Conseil du patronat du Québec (CPQ) dont les résultats ont été dévoilés jeudi.

Selon le rapport, il ne devrait pas y avoir d'écarts considérables entre les hausses accordées selon les différentes catégories d'emplois. Le document exclut toutefois les personnes qui travaillent au salaire minimum, dont la rémunération est encadrée par la Loi sur les normes du travail.

Le CPQ note par ailleurs que les augmentations salariales prévues pour 2012 représenteront pour les employeurs du Québec un coût moyen annuel additionnel de 173 $ pour chaque employé en taxes sur la masse salariale.

Le président du CPQ, Yves-Thomas Dorval, a pour sa part souligné que les employeurs québécois paient plus de taxes sur la masse salariale que n'importe où ailleurs au pays, soit environ 30 pour cent de plus que la moyenne canadienne.

«Pour nous, c'est une situation qui nuit à la concurrence, à la compétitivité des employeurs québécois», a affirmé M. Dorval en entrevue téléphonique à La Presse Canadienne.

«On dit au gouvernement que si on veut davantage de prospérité et de croissance économique, c'est un élément qui doit être pris en considération pour les employeurs», a-t-il ajouté.

M. Dorval a précisé qu'un sondage éclair a été effectué plus tôt ce mois-ci auprès des employeurs pour s'assurer que les prévisions pour 2012 n'avaient pas changé, notamment face aux problèmes économiques dans la zone euro et aux États-Unis. Il a souligné que bien au contraire, les prévisions faisaient plutôt état d'augmentations salariales généralement égales ou légèrement supérieures à celles de 2011.

«La question de l'actualité économique peut avoir un impact, mais pas chez la majorité des employeurs. Les décisions seront prises probablement en toute fin d'année financière», a-t-il précisé.