Le secteur privé ne se ressentira pas de la décision du gouvernement de Jean Charest de sabrer 300 millions de dollars d'ici 2013-14 dans l'aide aux entreprises, a assuré lundi le président d'Investissement Québec (IQ), Jacques Daoust.

Ces compressions, dévoilées dans le cadre du budget 2011 présenté récemment par le ministre des Finances, Raymond Bachand, se traduiront notamment par la fusion de 15 programmes d'aide en seulement six.

À l'issue d'un discours prononcé à la tribune de la Jeune Chambre de commerce de Montréal, M. Daoust a souligné que les demandes d'aide présentées par les entreprises québécoises avaient chuté de façon marquée depuis la fin de la récession, les institutions financières privées ayant pris le relais en jouant de nouveau leur rôle sur les marchés des capitaux.

Il reste qu'une certaine confusion semble exister au sujet des coupes annoncées par Québec. Jacques Daoust, qui dirige la société d'État chargée de gérer plusieurs programmes d'aide, a avancé lundi qu'il était question de réduire de 300 millions de dollars le financement offert aux entreprises.

Or, le ministre Bachand a plutôt fait état d'une diminution de 300 millions de dollars du coût de l'aide aux entreprises pour le gouvernement. Cela signifie que les sommes mises à la disposition du secteur privé seront réduites de façon beaucoup plus importante puisque la plupart des interventions gouvernementales prennent la forme d'un prêt dont le coût pour l'État ne représente qu'une fraction du financement offert.

Il faut dire que la fusion des programmes d'aide n'est pas encore entrée en vigueur et que plusieurs détails restent encore à préciser. De son côté, IQ attend que le ministre du Développement économique, Clément Gignac, approuve son plan stratégique, qui lui a été remis le 30 mars.