Avant d'annoncer la fermeture de son usine de L'Assomption en 2013, le fabricant d'électroménagers Electrolux avait retenu les services de trois lobbyistes dans l'espoir d'obtenir une nouvelle subvention de la part de Québec.

Selon le registre des lobbyistes, Electrolux souhaitait profiter du Programme d'appui stratégique à l'investissement (PASI) afin d'acheter de l'équipement et d'«agrandir la bâtisse au Québec».

Si l'on se fie au registre, les lobbyistes ciblaient Investissement Québec (IQ), responsable des programmes d'aide aux entreprises. La porte-parole de l'organisme, Josée Béland, a toutefois assuré vendredi, au cours d'un entretien téléphonique, que les trois consultants n'ont pas cogné à la porte d'IQ.

Mme Béland a toutefois indiqué que quelques semaines avant l'annonce de la fermeture de l'usine, Electrolux et Investissement Québec avaient amorcé des pourparlers à propos d'une aide financière destinée à un «nouveau projet». Elle n'a pas voulu donner plus de détails, les discussions ayant été brusquement interrompues avec la décision d'Electrolux de déménager ses pénates à Memphis, au Tennessee.

Pour l'heure, Investissement Québec s'affaire à réclamer à Electrolux le remboursement de la première tranche de 2 millions $ d'une subvention de 4,7 millions $ consentie en 2008. IQ a convoqué l'entreprise à une rencontre dont la date n'a pas encore été fixée.

Quelque 1300 travailleurs perdront leur emploi avec la fermeture de l'usine de cuisinières de L'Assomption, dans Lanaudière. Pour l'attirer, Memphis et le Tennessee allongeront pas moins de 132 millions $ US.