Le gouvernement du Québec devrait indemniser les victimes de la fraude des fonds Norbourg parce que la supervision de ce secteur fut déficiente à l'époque, estime Jean-Luc Landry, un gestionnaire de placement d'expérience à Montréal.

Selon lui, «les investisseurs dans Norbourg n'avaient aucune idée du risque qu'ils prenaient, ni aucun moyen de savoir qu'il y avait un tel risque. La preuve, c'est que l'Autorité des marchés financiers (AMF) ne le savait pas non plus, ni même les experts qui étaient autour.» M. Landry a fait ce commentaire après sa présentation au colloque sur la finance à Montréal, organisé hier par la Chambre de commerce métropolitaine. Selon lui, l'affaire Norbourg est survenue notamment parce qu'il y avait des faiblesses réglementaires à l'époque à propos de la gérance des fonds de placement. «Ça s'est amélioré depuis. N'empêche, les petits investisseurs n'ont pas les moyens de faire ce genre d'enquête. C'est pourquoi il devrait y avoir un système d'indemnisation contre la fraude sinon, les gens n'investiront pas», selon M. Landry. «Je ne propose pas une protection contre les mauvais rendements, mais simplement contre la fraude.»