Le port de Montréal envisage de prendre de l'expansion afin de répondre à la hausse du trafic de conteneurs, mais il devra d'abord s'assurer que ses activités sont maximisées, a indiqué mercredi l'Administration portuaire de Montréal.

Le port, un des principaux moteurs économiques pour la région montréalaise, étudie la possibilité de construire un terminal à conteneurs à ses installations de Contrecoeur, dans le sud-est de la ville.

L'Administration portuaire de Montréal (APM) a subi des pertes de 21,7 millions en 2009, principalement en raison de la décision de la Cour suprême, rendue en avril, qui a forcé la société d'État fédérale à payer 14,7 millions en taxes municipales. Ce verdict incluait la somme de 12,1 millions couvrant la période de 2004 à 2008.

La plus haute cour au pays a déterminé que l'APM n'avait pas le pouvoir d'établir arbitrairement ses paiements versés aux villes en remplacement des impôts fonciers. Ces paiements ne peuvent ainsi pas être inférieurs aux montants qui seraient normalement déboursés pour des immeubles non résidentiels.

L'augmentation du paiement annuel a forcé le port de Montréal à radier la valeur comptable de 15,9 millions de son terminal céréalier.

La présidente-directrice générale de l'APM, Sylvie Vachon, a toutefois indiqué mercredi, à l'issue de la rencontre annuelle du conseil d'administration du port, que la décision de la Cour suprême n'allait avoir aucun impact sur les activités.

En excluant les paiements exceptionnels imposés par la cour, le port a engrangé en 2009 des profits de 6,3 millions à partir d'un revenu d'exploitation de 84,2 millions .

Au cours du premier semestre de 2010, le trafic maritime au port de Montréal est retourné aux niveaux qu'il connaissait avant la récession. Il a ainsi connu une augmentation d'environ 8% par rapport à la même période en 2009, atteignant un tonnage global de 11,8 millions de tonnes.

Les deux principaux moteurs de cette croissance ont été les marchandises conteneurisées et le minerai de fer, a précisé mardi le port.