Après huit jours de négociations intenses, AbitibiBowater et la CSN, qui représente 1000 travailleurs de quatre usines, ont conclu une entente de principe dans la nuit de vendredi à samedi.

Les clauses de l'accord n'ont pas été dévoilées, mais il comprend des baisses de salaires pour les travailleurs des usines de Clermont, Alma, Kénogami et de Laurentides.

Claude Turcotte, président du Syndicat des travailleurs du papier de Clermont, affirme ne pas sortir amer de ces négociations. Il rappelle que les pourparlers se sont déroulés dans un contexte exceptionnel découlant de la situation précaire de l'entreprise qui s'est placée sous la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies (LACC), il y a près d'un an. Les objectifs étaient d'aider la papetière à présenter un plan de restructuration pour éviter la faillite et de protéger des emplois.

Le syndicat a indiqué ne pas accepter les concessions consenties de gaieté de coeur, mais a souligné qu'elles étaient le prix à payer pour préserver les droits des retraités et que la compagnie maintienne ses opérations partout au Québec.

Par ailleurs, le syndicat poursuit les discussions avec le gouvernement et AbitibiBowater pour réduire le déficit de la caisse de retraite et pour la mise en place d'un nouveau régime.

L'entente de principe est conditionnelle à l'émergence de l'entreprise de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies. Elle sera présentée sous peu aux syndiqués qui devront se prononcer sur sa ratification.