Les audiences pour autoriser un recours collectif contre des stations-service qui auraient formé un cartel pour contrôler les prix de l'essence dans quatre marché régionaux du Québec ont débuté lundi au Palais de justice de Québec.

La juge Dominique Bélanger, de la Cour supérieure, devra décider si elle autorise le recours, une procédure préliminaire, et si un procès peut ensuite avoir lieu.

Le président de l'Association pour la protection des automobilistes (APA), George Iny, estime que l'audition va durer deux semaines.

L'APA s'est ainsi jointe à un recours collectif déposé par deux consommateurs qui allèguent l'existence d'un cartel, Simon Jacques et Marcel Lafontaine. Le recours collectif est intenté pour le bénéfice de tous les consommateurs d'essence dans les marchés de Victoriaville, Thetford Mines, Magog et Sherbrooke.

George Iny a expliqué qu'il est reproché aux stations-service d'avoir collaboré pour fixer le prix de l'essence en s'entendant pour augmenter les prix en même temps, ou encore en retardant l'application des baisses lorsque que les prix à la raffinerie diminuaient.

Le président de l'APA espère que ce recours va permettre un remboursement à tous les automobilistes qui ont payé leur essence trop cher. Il estime qu'en payant de 0,02 à 0,06 $ de trop, un automobiliste moyen aura perdu en un an de 40 à 100$.

Si le recours est autorisé, le procès pourrait avoir lieu d'ici deux à trois ans.

Des accusations criminelles ont déjà été portées par le Bureau de la concurrence en juin 2008 contre des stations-service. Plusieurs personnes et entreprises ont plaidé coupable. Les amendes imposées totalisent plus de 2,6 millions jusqu'à maintenant.

La Régie de l'énergie du Québec a aussi déclenché une enquête dans cette affaire.