Dans les universités, les activités de formation continue se concentrent dans certains secteurs où les compétences sont recherchées dans pratiquement tous les milieux de travail comme les langues, les communications et évidemment, la gestion.

Pour répondre aux besoins de la clientèle et du milieu du travail, les programmes sont constamment revus et quelques-uns ont fraîchement été conçus.

 

La faculté de l'éducation permanente de l'Université de Montréal lance, cet automne, un certificat en gestion philanthropique, à la demande des organismes du milieu. «Il faut savoir qu'il n'y avait pas de formation universitaire en français dans le domaine», affirme Rachida Azdouz, vice-doyenne à la faculté de l'éducation permanente de l'UdeM.

À Concordia, de grands chambardements ont eu lieu dernièrement à la faculté d'éducation permanente. Auparavant d'une durée de 200 heures de cours, les certificats non crédités se complètent maintenant en 80 heures et on peut en compléter trois pour avoir un diplôme.

«Ce format convient davantage à nos nombreux étudiants qui s'inscrivent à des cours parce qu'ils veulent obtenir un emploi dans un domaine précis ou encore, améliorer rapidement leurs compétences pour décrocher une promotion. Parfois, quelques cours suffisent», affirme Sandra Rozansky de la faculté d'éducation permanente à Concordia.

Pour s'inscrire à ces programmes de domaines variés, aucun préalable n'est exigé. «Tout le monde peut s'inscrire, à condition d'être âgé d'au moins 18 ans et d'être capable de suivre des cours en anglais», ajoute Mme Rozansky.

L'École de gestion John-Molson de Concordia développe ses propres activités de formation continue. Si elle se spécialise dans la formation sur mesure, elle donne aussi quelques séminaires publics.

Des cours sur mesure

HEC Montréal offre pour sa part plusieurs séminaires publics et des cours sur mesure pour les entreprises dans des domaines où les besoins de formation sont importants.

«Actuellement, il y a beaucoup de demandes dans le domaine des mécanismes d'adhésion à mettre en place lors de changements organisationnels, et aussi, pour préparer la relève. Les cadres intermédiaires à haut potentiel viennent suivre des formations pour développer plus rapidement leur potentiel pour passer à un niveau supérieur», affirme Serge Gagné, directeur exécutif de la formation des cadres et des dirigeants à HEC Montréal.

L'École des sciences de la gestion de l'UQAM développe, pour sa part, de plus en plus de formations non créditées pour des clientèles ciblées.

Un bon exemple ? Des cours sur les nouvelles normes comptables (IFRS) développés avec les ordres professionnels des professions comptables.

Le grand secteur des communications a aussi la cote à l'UQAM en matière de formation continue.

«Des formations comme relations avec les médias, web 2.0 et rédaction de discours et d'allocutions sont très populaires», affirme Léon-Gérald Ferland, directeur du service de la formation continue à l'UQAM.

À McGill, plusieurs certificats de premier ou de deuxième cycle ont été créés spécialement pour la clientèle adulte qui travaille à temps plein et qui souhaite aller chercher des compétences supplémentaires pour décrocher un nouveau poste.

Une nouveauté : le certificat en Internet business a récemment été mis à jour.

Les langues, un classique !

Les différentes facultés d'éducation permanente des universités québécoises sont évidemment très actives dans le domaine des langues. McGill offre depuis peu deux programmes «miroirs», un en français et un en anglais, qui se donnent à temps partiel et mènent à l'obtention d'un certificat.

«Le français ou l'anglais enseigné a pour but de permettre à l'étudiant d'être capable de fonctionner dans un milieu professionnel», affirme Hervé de Fontenay, directeur des programmes de langues anglaise et française.

L'université Concordia est aussi très active dans le domaine des langues, grâce à ses programmes à temps partiel ou à temps plein non crédités.