Le Québec n'échappe pas à la récession mondiale. La Belle Province a connu la plus forte contraction de son PIB réel depuis 1991.

Cependant, la diminution du PIB québécois, à -4,8% au premier trimestre, est moins importante que celle du Canada qui a reculé de 5,4% pour la même période, selon les économistes de Desjardins.

« L'importance de la baisse du PIB réel au premier trimestre confirme l'ampleur des ravages de la récession mondiale au Québec, explique Hélène Bégin, économiste senior chez Desjardins. Malgré ce bilan négatif, certaines statistiques positives publiées récemment suggèrent que le creux du cycle actuel pourra être atteint cet automne et que le véritable reprise pourra s'installer par la suite. »

Cette baisse du PIB réel est conforme aux attentes de Desjardins, qui prévoyait un recul de 4% à 5% pour le premier trimestre. C'est la chute des investissements des entreprises qui a fait particulièrement mal avec une baisse importante de 31,9% au premier trimestre.

Bonne nouvelle, malgré tout, les consommateurs s'en tirent plutôt bien dans les circonstances. Les dépenses de consommation sont restées stables avec une légère hausse 0,5%. « La légère amélioration constitue une surprise puisque les ventes de biens durables, notamment les automobiles, ont plongé au premier trimestre, souligne Hélène Bégin. Pour l'instant, les dégâts sont très limités du côté des consommateurs.

Quelques faits saillants:

-baisse de la demande intérieure de 4,4% dû au recul important des investissements des entreprises (-39,1%) et du secteur résidentiel (-13,9%);

- baisse des dépenses gouvernementales de 2,2%;

- baisse du déficit commercial qui est passé de 28,2 milliards, au quatrième trimestre de 2008, à 25,1 milliards au premier trimestre de 2009;

- les exportations sont toujours à la baisse (-24%) et les importations ont reculé de 26,5%.