Le syndicat des quelque 850 employés de l'aluminerie ABI, de Bécancour, se dit «abasourdi» par la décision de la direction de mettre à pied temporairement 275 travailleurs.

Selon le syndicat des Métallos, cette décision unilatérale prise sans avoir consulté le syndicat confirme que le propriétaire, le géant Alcoa, a un «agenda caché». Le porte-parole syndical, Claude Masse, rappelle que le syndicat avait pourtant accepté le rapport de la médiatrice dans ce dossier, qui répondait en tous points aux objectifs de la compagnie.

M. Masse accuse ABI d'agir de la même façon que Walmart dans ses relations de travail, en s'attaquant au syndicat, alors que les travailleurs se préparent à renouveler leur convention collective qui vient à échéance en novembre.

Le syndicat demande au gouvernement du Québec d'intervenir et de faire appliquer la convention d'emploi qu'il a négociée avec Alcoa.

Claude Masse rappelle que la compagnie sauve près de 10 millions $ par mois en coût d'énergie avec Hydro-Québec, grâce à des ententes conclues.

Selon lui, les programmes gouvernementaux financés à même les impôts des contribuables ne doivent pas permettre à une compagnie de passer à travers la crise sur le dos des travailleurs.