Le Kombucha de Crudessence devient Rise Kombucha. Cinq ans après sa création, la microbrasserie change le nom de son thé fermenté et vise une percée aux États-Unis. Le chiffre d'affaires du produit de l'entreprise montréalaise pourrait ainsi passer de 522 000$ (2011) à 1 million de dollars. «Nous sommes en transition, dit Simon Bertrand, président de Rise Kombucha, division de Crudessence. Depuis 2007, le produit s'appelait simplement Kombucha, comme si on était la première entreprise à fabriquer du lait et qu'on appelait notre produit «lait». Car, on est les premiers au Québec à avoir fait du kombucha.»

Les nouvelles bouteilles rebaptisées arrivent dans les magasins d'aliments naturels, les centres de yoga, les campus universitaires ainsi que dans certains supermarchés IGA et Metro cette semaine. Elles seront disponibles dans le reste du Canada, dans les semaines suivantes. Le Kombucha de Crudessence était jusqu'ici disponible dans 500 points de vente au Canada dont 225 au Québec. «D'ici un an, on aimerait bien multiplier par 1,5 le nombre de points de vente au Canada et en avoir une centaine dans le nord-est des États-Unis», dit Simon Bertrand.

Investissement de 60 000$

L'entreprise a investi 60 000$ dans sa nouvelle marque (créée avec Bluesponge) et le procédé de fabrication. «Nous offrons les mêmes quatre saveurs, la même recette, dit Simon Bertrand. Mais dans les trois dernières années, les façons de brasser ont constamment évolué. On a fait un partenariat avec Kefiplant qui a investi en recherche. On peut maintenant écrire que le produit détoxifie, améliore la digestion et est un antioxydant, grâce à l'approbation de Santé Canada. C'est la première boisson kombucha certifiée par Santé Canada.

«Ce n'est plus artisanal, mais c'est encore micro ici, ajoute M. Bertrand. On fait deux brassées à la fois, soit un maximum de 1400 litres par jour qui se transposent en 20 000 à 25 000 bouteilles par mois.»

Crudessence oeuvre dans un marché de 3 millions au Canada. L'américain est 100 fois plus grand. «Proportionnellement, le marché canadien pourrait donc être 10 fois plus important, note Simon Bertrand. Les entreprises américaines sont déjà en Colombie-Britannique depuis plus de 10 ans. Tranquillement, Crudessence et Tonica Kombucha en Ontario ont été fondées et elles ont aujourd'hui des ventes annuelles communes qui oscillent de 1 à 1,5 million de dollars.»

Pour l'instant, les ventes doublent chaque année. Les employés misent énormément sur les dégustations en magasin de ce produit, arrivé en Amérique du Nord dans les années 70, pour éduquer et intéresser une nouvelle clientèle. Et sur des porte-parole de choix, des Halle Berry, Madonna et Pamela Anderson qui vantent les vertus thérapeutiques du kombucha.

Intérêt américain

La nouvelle appellation, Rise, pourrait vraiment être justifiée: un distributeur américain s'est montré intéressé à développer son marché. «Rise symbolise Rise to a better life, dit Simon Bertrand. Payer 2$ de plus pour boire un Kombucha au lieu d'un Coke, c'est le développement durable de sa santé. Rise est un mot tellement porteur. C'est dans l'air du temps et c'est ce qu'on veut faire de l'entreprise.»

Les bouteilles de 355 ml de Rise Kombucha se vendent de 2,99$ à 3,89$. Celles de 1 L, de 6,99$ à 8,99$. «Le produit est 100% équitable, dit Simon Bertrand. On paye 64$ le sac de sucre (de la coopérative La Siembra) au lieu de 15$ pour un sac de sucre blanc normal. Nous jouons selon les normes du capitalisme, mais on veut apporter une autre offre.»

> Année de création: 2007

> Nombre d'employés : 13-15

> Chiffre d'affaires en 2011: 522 000$

> Points de vente au Québec : 225