Le géant chinois des télécommunications Huawei a annoncé avoir licencié son employé arrêté en Pologne pour espionnage, dans un communiqué cité samedi par le Global Times, un média d'État chinois.

Le groupe a expliqué avoir « décidé de mettre fin immédiatement à son contrat avec Wang Weijing », qui travaille sur le territoire polonais, parce que « cet incident a eu des effets néfastes sur la réputation mondiale de Huawei ».

Fondée par un ancien ingénieur de l'armée chinoise, cette compagnie a déjà été mise à l'index pour des soupçons d'espionnage dans plusieurs pays dont les États-Unis, l'Australie et le Japon, qui lui ont interdit de bâtir un réseau d'internet ultrarapide, la 5G.

« Huawei a toujours respecté les lois et les règlementations en vigueur dans le pays où il se trouve [...] et requiert de tous ses employés le respect des lois et règlementations du pays », a ajouté le groupe chinois dans son communiqué, affirmant que Wang Weijing a été arrêté pour des « raisons personnelles », sans autres précisions.  

« Un Polonais et un Chinois ont été arrêtés sous l'accusation d'espionnage. Le Chinois est un homme d'affaires travaillant pour un important groupe d'électronique », avait annoncé vendredi l'adjoint au ministre polonais chargé de coordonner les services de renseignement Maciej Wasik.

Interpellées mardi, ces deux personnes sont soupçonnées d'avoir agi « pour le compte des services chinois et au détriment de la Pologne », avait de son côté précisé Stanislaw Zaryn, le porte-parole du ministre.

Le Polonais impliqué était un conseiller de la filiale polonaise du groupe français de télécommunications Orange.